Sommeil et homéopathie

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Nous fêterons le 18 mars la 16e Journée du sommeil®¹. Pourquoi un tel engouement pour le sujet ? Parce que c’est une problématique qui touche un Français sur quatre… On le sait maintenant somnifères et anxiolytiques, trop souvent prescrits, provoquent de sévères accoutumances. Certains privilégient donc l’homéopathie. Comment ça marche ? Est-ce que ça marche ? 

« Bien naturel ou fragile, don du ciel ou conquête laborieuse, exquis ou atroce rendez-vous avec soi, le sommeil apparaît comme une des priorités de l’existence. Les interrogations sont innombrables autour de ce besoin aussi important que celui de l’air ou de l’eau. » Docteur Roland Sananès, homéopathe²

Pourquoi essayer 

Les troubles du sommeil se traduisent malheureusement trop souvent par une mise sous dépendance continue de somnifères ou tranquillisants avec leur cohorte de méfaits maintenant bien connus (lire Baille Baille BZP). Ils cachent notamment les symptômes et les causes du trouble et en empêchent la prise en charge. Or, il existe plusieurs traitements³ pour mieux dormir (lire Trucs et astuces pour mieux dormir) et l’homéopathie, mal connue du public, sans danger et sans effets secondaires, qui permet d’obtenir des résultats surprenants.

Comment ça marche

Le principe de l’homéopathie est de diluer fortement les principes actifs pour atteindre des doses infimes (plus le nombre précédant la mention CH est élevé, plus la dilution est haute et la dose élevée). Mais pour avoir des résultats, l’homéopathe a d’abord besoin de déterminer avec précision quels sont les troubles du sommeil pour lequel le patient est venu le consulter : difficulté à s’endormir ? réveil nocturne ? réveil trop matinal ? insomnie ? En effet, les troubles ne seront pas traités de la même façon selon leur nature et chacun recevra un traitement adapté en fonction de son profil. Attention en homéopathie, pas d’automédication ! L’homéopathe est le seul qualifié pour agir par une juste posologie sur le trouble du sommeil de son patient.

♦ Difficultés à s’endormir (hyperactivité, cerveau en ébullition) : Coffea cruda en 9CH
♦ Difficultés à s’endormir (angoisses) : Gelsemium sempervirens en 15CH
♦ Insomnies (maux d’estomac ou repas copieux) : Nux vomica en 4CH
♦ Réveils en début de nuit et difficultés à se rendormir : Arsenicum album en 9CH

Le sommeil et l’âge

Prétendre à une qualité de sommeil parfait avec les années peut se révéler tyrannique (un excès d’exigence…) et faire perdre le sommeil… En effet, avec l’âge on note une diminution de la durée du sommeil, une fragmentation et des réveils nocturnes. Mais il existe un recours inespéré et recommandé : la sieste ! Et puisque c’est le sommeil du soir qui l’emporte en qualité, couchons-nous plus tôt. Rappelons aussi que les grands ennemis d’une bonne nuit sont le rayonnement cosmique, les ionisations polluantes, la lune, le bruit, le stress, l’alcool, les repas copieux (le réveil à 3h00 du matin n’est autre que le foie qui s’agite…). Les troubles du sommeil peuvent aussi traduire une angoisse de la position allongée, synonyme de la perte du contrôle de la volonté. Retrouvons donc la confiance nécessaire pour se laisser aller à l’inconnu, les yeux fermés…

Chez bon nombre de gens, le sommeil n’est que partiellement perturbé. Il ne l’est complètement que dans la pathologie dépressive (90% des patients déprimés présentent des troubles du sommeil). L’insomnie est une conséquence de la dépression et non pas le contraire… Il faut ajouter que certaines maladies provoquent l’insomnie par la douleur qu’elles engendrent (rhumatismes, arthrose…).

L’homéopathie en proposant une vision synthétique de l’homme permet d’expliciter et relier entre eux les différents désordres qui peuvent survenir chez un être humain (apparemment sans point de convergence) et ainsi de bien soulager les troubles du sommeil. Réapprendre à dormir est parfois le résultat d’un long et lent processus, afin d’aller à la pêche aux blocages et aux traumatismes, notamment lorsque le trouble est lié à un état dépressif. Attention aux réponses trop rapides ou magiques des solutions chimiques…

Marie-Hélène Cossé
¹Organisée pour la 16e année consécutive par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV)
²Insomnie, journal intime de la peur du lit –Dr Roland Sananès (Éd. Guy Trédaniel, 2009, 223 pages, €23)
³D’autres traitements reconnus pour soulager les troubles du sommeil : phytothérapie, aromathérapie, diétothérapie, gemmothérapie, neuralthérapie, auriculothérapie, oligothérapie, relaxation.

Pourquoi la Journée du Sommeil® ?
L’INSV a un triple objectif en organisant cette journée du sommeil :
– sensibiliser le public,
– favoriser le dépistage et rappeler que des structures de soins existent lorsque le sommeil devient pathologique,
– poursuivre la reconnaissance engagée des troubles du sommeil comme élément de santé publique.
Comme chaque année, une cinquantaine de centres du sommeil ou structures spécialisées ouvrent leurs portes dans plus de 40 villes, avec la participation d’associations de malades et de professionnels de santé pour informer et sensibiliser le public.

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