Dominique de Saint-Mars : des enfants par milliers

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Dominique de Saint-Mars est mère, grand-mère, mais elle a ceci de particulier, c’est que sa famille se renouvelle, s’agrandit, s’exprime et évolue en permanence, même si elle se cache derrière ses deux petits derniers, Max et Lili.

Un chemin balisé, la presse enfantineDR D de Saint-Marc
Après des études de sociologie, Dominique de Saint-Mars a bifurqué vers un journalisme un peu particulier, celui des publications à destination des jeunes publics. « Chez Bayard-Presse avec Astrapi, j’ai vraiment tout appris et au bout de 16 ans, j’ai reçu le prix de la Fondation pour l’Enfance pour mes scénarios de BD ». Très impliquée déjà dans le domaine social, elle édite des brochures pour le Ministère de la Santé sur les abus sexuels, participe à une campagne sur la Tolérance pour l’UNESCO jusqu’à ressentir l’impérieuse nécessité en 1992 de créer une collection sur les émotions de la vie et les mots pour les exprimer.

Max et Lili, une naissance programmée
Aujourd’hui, reconnus à juste titre par les enfants de 6 à 12 ans, lus dans les écoles, empruntés dans les bibliothèques de quartier, ces ouvrages réalisés avec l’illustrateur Serge Bloch et l’expertise de Pascale et Christian Gallimard, sont au cœur d’une véritable success-story. « J’en suis au numéro 107 qui aborde la souffrance psychique d’un adolescent et je l’ai dédié à l’œuvre Falret car je suis la marraine de cette Fondation* qui crée des foyers et accompagne des enfants et des adultes en souffrance ».

Le mieux-vivre de l’enfant
Dominique de Saint-Mars pense que les problématiques liées à l’enfance sont universelles. Il lui faut pourtant troDR D de Saint-Marcuver à chaque fois le mot juste, la situation drôle, tout ce qui peut toucher le cœur de l’enfant. « Il ne faut pas de connaissances particulières pour faire ce métier, juste une certaine sensibilité, une empathie face à la souffrance … le plus dur, c’est d’être aussi intelligent que les enfants eux-mêmes !!! ». Modeste, elle est toujours en pleine réflexion, alléchée par toute nouvelle thématique à développer, en contemplation permanente du monde qui l’entoure car un mot, un geste, une attitude, une image, tout peut être source d’inspiration. Après, c’est le seul talent de l’auteure qui fera usage de tous ces ingrédients pour imaginer une nouvelle histoire de Max et Lili.

Enfant un jour, enfant toujours
Dominique de Saint-Mars se réjouit que ses livres intéressent aujourd’hui un large public qui se situe avant et après 12 ans, de la maternelle au collège : « Une jeune fille de 20 ans est venue me voir lors d’un Salon du Livre et m’a dit : « Je ne vois pas pourquoi j’arrêterai de lire Max et Lili, ça fait partie de moi ! »
Le portrait que je ferai de notre écrivaine est celui d’une femme responsable mais jeune d’esprit, habillée plutôt court et tendance, se déplaçant à vélo, écrivant dans un joli petit bureau qui domine Paris à 360° et qu’elle rejoint en montant à pied les huit étages au mépris de l’ascenseur. Mais Dominique est aussi la maman de deux grands fils, une grand-maman aimante et une amie attachante. Bref, le succès ne lui est pas monté à la tête !

Un zeste de psychologie et un brin de joie de vivre …
C’est Dominique de Saint-Mars, mais pas seulement ! C’est aussi une femme sérieuse, consciente de ses responsabilités envers les enfants et leurs parents car on peut tout dire … et écrire mais « Il faut le faire avec délicatesse, humour et respect. Une fois, j’ai demandé à Serge de changer le dessin d’un couple nu quand Lili se fait piéger sur Internet parce qu’un garçon m’avait dit que ça le gênait de le lire avec sa mère ! » Un peu d’autocensure, un peu de fantaisie et beaucoup de DR D de Saint-Marcvérité, c’est la recette du succès. Elle a encore envie d’écrire sur des sujets difficiles et graves, surtout lorsqu’elle est confrontée à la souffrance d’un jeune lecteur. « De toute façon, les sujets, c’est la comédie humaine » Lorsqu’elle les rencontre, les parents lui font presque tous la même remarque : « Merci, ça nous a aidés à savoir ce qu’il y avait dans la tête de notre enfant et à trouver les mots pour dire ce qui était difficile à exprimer ». La source ne se tarira pas, les sujets à traiter sont encore légion, chaque enfant porte avec lui son histoire, ses doutes, ses questionnements et les parents n’ont pas fini d’apprendre leur métier. « Je vais donc continuer à écrire … et mes petits-enfants ont bientôt l’âge de Max et Lili ! ».

Vicky Sommet

* www.fondation-falret.org
Prochain album : février 2015 -N°107 –Max et Lili trouvent leur cousin angoissé- Calligram
Page Facebook pour poser des questions à l’auteure : https://fr-fr.facebook.com/maxetlili

 

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