Le flow ou la zénitude

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Lever le pied est le rêve inavoué de chacune de nous. Le flow, qui consiste à perdre la notion du temps et vivre au calme, nous attire irrésistiblement. Mais comment faire avec le travail, les transports, les courses, les enfants ou petits-enfants, bref comment trouver du temps pour soi ?

Le temps, source de beauté intérieure

Dans un monde où tout tourne autour de la réussite, du dépassement de soi et de la croissance, trouver le temps de prendre son temps relève de l‘exploit individuel. Vous connaissez comme moi la réponse à toute demande de tâches supplémentaires ou d’invitations au dernier moment « Je ne peux pas, je suis débordée ! ». La faute à qui ? À nous qui ne savons éviter le stress qui découle d’un surcroit d’activité, combattre l’anxiété, source de maladies professionnelles, ou atténuer l’angoisse due à l’insécurité ambiante. Comment faire pour être calme dans un monde qui n’est pas calme ?

Votre recette ? Prendre un bain et allumer des bougies, regarder la mer et le ressac des vagues ou admirer un coucher de soleil en montagne. C’est ça le flow !

Calme, calmé, calmant

Chacun a sa définition du calme. D’abord reconnaître la tension qui nous envahit, gérer sa colère et, en contrôlant la situation, réagir et trouver le calme. Nous vivons une époque troublée et l’environnement est un facteur de stress. Après deux guerres mondiales, nous assistons à l’échelle mondiale, à des massacres, des conflits ethniques ou religieux, des crises économiques et des actes de terrorisme qui nous affectent. Ces émotions négatives mettent le cerveau en veille. Nous avons aussi besoin du stress pour réagir, mais entre stress et trop de stress, il faut choisir pour répondre efficacement à un problème. « 20% des Français souffriront de troubles anxieux au cours de leur vie… »

Une des solutions consisterait à mieux se connaître, à savoir anticiper ses réactions et à avoir confiance en soi. Et sans pilule miracle !

Se sentir comme en vacances

Pour le Professeur Robertson, « Tout le monde est capable de s’arrêter 30 secondes pour respirer plutôt que d’aller sur FaceBook… Le contrôle est l’antidote de l’anxiété ». Il vous faut donc trouver votre propre stratégie pour déceler vos émotions positives et les nourrir. Débrancher son esprit réduit les risques pour sa santé et bouger son corps aide à y parvenir. Serrer une balle de caoutchouc dans sa main droite incite le côté gauche du cerveau à ne pas réagir aux humeurs sombres, « serrez 45 secondes, relâchez 15 secondes et recommencez. »

Ou faire comme les Américains qui célèbrent le « Take Back Your Time Day », la Journée où l’on prend son temps pour améliorer sa relation aux autres ou perdre du poids.

Le vécu affectif a façonné notre cerveau, à nous de savoir prendre nos distances. Et utiliser le plus possible ses cinq sens, marcher, respirer, caresser les plantes, écouter les oiseaux et s’écouter soi-même en se disant « arrête de t’inquiéter ! »

Vicky Sommet

« Vraiment calme » de Ilios Kotsou et Dominique Steiler aux éditions De Boeck et Psychologies Magazine (octobre 2018)

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