Rire, un remède à… presque tout

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Riez-vous encore ? Souvent ? Savez-vous qu’il s’agit d’une activité physique intense puisqu’il est prouvé que 10 minutes équivalent à 30 minutes de jogging ! Outre ces bienfaits physiques, le rire a des bénéfices psychologiques et un vrai rôle social. Et si c’était un remède… à presque tout ? Comment remettre du rire dans nos vies ?

Ses bienfaits physiques

Les médecins conseillent de rire 10 à 15 minutes par jour. Le rire utilise le diaphragme, mais aussi tout le torse et bien sûr les muscles de notre visage. Or, avec le temps et le stress, notre diaphragme se contracte. Le rire peut l’assouplir. Rire produit des « bonnes hormones » : des endorphines, de la sérotonine (celle qu’on trouve dans les antidépresseurs…), de la dopamine (celle qu’on trouve quand on mange un carré de chocolat…), de l’ocytocine (celle qu’on produit lorsqu’on est enceinte, qu’on allaite ou qu’on fait un câlin). En fait, le rire déconstruit tout le mal que provoque le stress sur le corps. Attention rire c’est faire du bruit, ce n’est pas simplement sourire, même si le fait de sourire a aussi des bienfaits. Plus on pratique le rire, plus il va devenir ample et sonore.

« Le rire c’est comme les essuie-glaces, ça n’empêche pas la pluie de tomber, mais ça permet d’avancer. » Gérard Jugnot

Sa fonction sociale et ses bienfaits psychologiques

La fonction primaire du rire demeure sociale et relationnelle. Il sert à créer du lien. Il est communicatif. Quand on rit, on attire les autres.  Savez-vous quels sont les métiers où on rigole le plus ? Dans la fonction hospitalière, aux pompes funèbres et les travailleurs sociaux. Tous les métiers où il faut faire face à la souffrance humaine. Le rire permet de tenir le choc, de faire un pas de côté…

« Plus on rit, plus on gagne en lâcher prise et en confiance en soi et on peut se détacher de sa petite voix interne… En rigolant on débranche, on se rencontre, on se reconnecte au autres. » Aymeric Astier

Le yoga du rire

Aymeric Astier, 42 ans, professeur de yoga du rire¹, nous raconte :« J’ai connu des épisodes dépressifs entre 25 et 35 ans avant qu’une amie m’emmène dans un club du rire. Je ne riais plus jamais. Cela m’a permis de me reconnecter à ma capacité d’être en joie. J’ai ensuite décidé de changer ma façon d’être. Une séance de yoga du rire est un enchaînement d’exercices de respiration et de rire avec en fin de session une méditation du rire suivie d’une relaxation. Le cerveau ne fait pas la différence entre un vrai rire et un faux rire. Il s’agit donc de déclencher le rire volontairement, puis une fois qu’on entend les autres, on lâche prise, on rit des autres, mais aussi de soi-même… »

« Quand on rit, on ne pense ni à hier ni à demain, on est juste dans l’instant présent. »

On peut certes décider de rire seul devant sa glace en se lavant les mains ou de rejoindre un club de rire². On peut aussi tout simplement commencer par prendre l’engagement, chaque semaine, de cultiver notre joie en mettant en place des petites actions (regarder « son » film comique plus souvent par exemple ou appeler le copain qui nous fait rire à qui on n’a pas parlé depuis bien longtemps). Ya plus qu’à !

Marie-Hélène Cossé

¹Aymeric Astier, yoga du rire, séance le jeudi soir de 19h00 à 20h00 (€10 la séance), interventions en entreprise.
²Il existe des clubs de rire yoga du rire, une dizaine à Paris, avec un annuaire.

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