Mon saboteur et moi

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« Les autres vous conseillent, mais nous avons aussi une petite voix intérieure qui nous commande de faire et une autre de ne rien faire. Bons ou mauvais conseils ? D’où vient cette voix ? De notre cerveau avec son « saboteur » dit le psychosociologue Christophe Médici.

La part maudite

L’immense majorité des êtres humains ne vont pas jusqu’où ils peuvent, mais seulement jusqu’où ils croient pouvoir aller, alors même qu’il y a la réussite au bout du chemin. En cause, le « saboteur » qui, niché dans le cerveau, les freine dans leurs mouvements et les rend passifs ou paresseux. Le « saboteur », c’est votre « intime étranger » qui gère les comportements de votre personnalité, témoin des traumatismes que vous avez vécus depuis votre naissance. Notre cerveau élabore en effet des programmes qui restent actifs dans notre vie psychique d’adulte, même inconsciemment.

Les peurs de chacun

Parmi elles, la peur de l’abandon qui date de l’enfance et qui rend dépendant de l’amour et de ceux qui disent vous aimer. La peur d’être abusé, souvenirs d’humiliations, d’inceste ou de viol, des traumatismes lourds qui font choisir des personnes toxiques ou dictatoriales dans son entourage. La peur d’être contrôlé pour les victimes de trahisons et qui deviennent à leur tour des petits dictateurs. La peur de voir ses rêves brisés suite aux regards négatifs portés sur vous dans l‘enfance.

« Si vous évaluez un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide. » disait Einstein.

Sécures ou insécures

Le lien sécure permet de voir la vie en termes de relations positives et de partages intéressants dit Christophe Médici. Le lien insécure pousse lui à percevoir l’environnement comme hostile et les autres comme des dangers potentiels. Le « saboteur » se nourrit de nos pensées négatives or nous créons 40 000 pensées par jour et 98% le sont inconsciemment. Donc vous pouvez seulement avoir prise sur 2% d’entre elles. Elles se manifestent par des « Je n’ai aucune valeur », « La vie est une souffrance », « Je ne le mérite pas » ou « J’ai peur de l’échec ». Ajouté à la tristesse ou à la colère, on arrive vite aux comportements autodestructeurs où chacun se forge un masque qui cachera l’action de notre « saboteur » intérieur.

Qui êtes-vous ?

Si vous êtes intolérante avec vous-même, irresponsable et dépendante de l’autorité, indécise tel un procrastineur qui remet tout au lendemain, ingrate ou impatiente, arrêtez de vous blâmer, de vous dénigrer, de vous plaindre et de ruminer vos idées noires. La fréquence des dépressions est deux fois plus élevée chez les femmes et elles se maintiennent plus dans cet état dépressif que l’homme qui choisit des stratégies de distraction.

Le mot de la fin pour Martin Luther King : « Il est possible que vous ne soyez pas responsable de ce qui vous est arrivé. Mais vous le deviendriez au moment où vous ne ferez rien pour le changer ».

Vicky Sommet

Libérez votre cerveau de son saboteur – Christophe Médici – Éditions Dangles (2018)

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