Les 7 niveaux de vérité

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Dire sa vérité, toute sa vérité et rien que sa vérité… Impossible ! Illusoire ! Angélique ! Irréalisable ! Les arguments qui militent en faveur du mensonge ou d’une vérité déguisée sont nombreux et très variés¹. Et pourtant il existe une méthode qui permet de dire sa vérité, sans blesser l’autre.

Nous disons rarement notre vérité. En fait, la plupart du temps, nous ne disons que des vérités utiles ou partielles. Nous dépensons aussi beaucoup d’énergie à mentir, imaginer comment présenter les mensonges, se souvenir de ce qu’il faut dire ou ne pas dire, deviner les mensonges des autres. Ajouter à cela deux autres formes de mensonges : ne rien dire ou se mentir à soi-même. Au bout du compte nous disons rarement notre vérité. C’est épuisant et très pénalisant dans une relation.

La vérité, clé majeure de communication. Nous avons oublié ou n’avons jamais expérimenté que la vérité peut être une clef majeure de communication. Pour Will Schutz², docteur en psychologie, elle constitue même « un outil universel pour traiter presque tous les problèmes et peut-être même tous ». Il propose d’ailleurs une méthode qui explore 7 niveaux de vérité ou d’ouverture.

Ce que je sens, ce que je pense

Ce que je dis

 

Niveau -1 : Le déni
Je ne sens rien, je suis dans le leurre et je suis inconscient de ce qui se passe.

 

Tout va très bien. Pas de problème !

 

Niveau 0 : la rétention
Quelque chose me dérange, je sais ce que c’est mais…

 

Je ne dis rien.

 

Niveau 1 : L’accusation, le blâme, le jugement.

 

Tu ne m’écoutes jamais ! tu ne penses qu’à toi !

 

Niveau 2 : Exprimer mes émotions

 

Je suis triste, agacé et déçu…

 

Niveau 3 : Expliquer par des faits pourquoi, je ressens ces émotions.

 

Hier quand je te racontais ma réunion difficile, tu m’as interrompu 3 fois et tu m’as parlé de tes difficultés à toi.

 

Niveau 4 : Mon film. L’histoire que je me raconte sur la situation et la personne.

 

 

J’ai l’impression que tu penses que je ne suis pas très intéressante.

 

Niveau 5 : les peurs qui se réactivent dans la relation. Elles sont de 3 sortes : être ignoré, être humilié, être rejeté.

 

 

Dans la vie j’ai peur de ne pas avoir de place et d’être ignoré.

 

  • Les 3 premiers niveaux en rouge sont les niveaux de vérité les plus superficiels : le mensonge à soi-même ou l’absence de conscience de soi, puis le secret ou l’absence de révélation de soi, puis le blâme. Dans ce dernier niveau, je m’en prends à l’autre.
  • Les 4 niveaux en vert sont les niveaux les plus profonds. Je parle de mon expérience personnelle et de ma représentation de la réalité. Je m’ouvre à l’autre en lui faisant part de ce dont je suis conscient et en toute honnêteté.

Quand je me livre, je me délivre. L’outil a un double intérêt. Il permet tout d’abord de prendre conscience de ce qui se passe à l’intérieur de soi quand on est touché émotionnellement. Ensuite on peut choisir de l’utiliser pour communiquer à l’autre sa propre vérité : quel soulagement ! Quand je me livre, je me délivre. Quant à la relation, elle est plus simple, plus fluide parce que plus authentique. À expérimenter sans modération !

Rolande Kodsi-Maio
Formatrice-Coach
¹ « Je risque de blesser les autres », « c’est contreproductif », « ça ne sert à rien », « ça ne va rien changer », etc.
²L’Élément Humain de Will Schutz, Inter Édition.

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