Trois expos en dehors des sentiers battus

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Anders Zorn (1860-1920)

Très célèbre de son vivant, malheureusement oublié depuis… le Petit Palais expose un artiste. Et pourtant comme Sorolla ou Sargent, comme Besnard ou Boldini, il fut le portraitiste des grands de ce monde et sa peinture de paysage, ses rendus d’effets d’eau sont absolument merveilleux. Claire, vive, enlevée, moderne, sa touche est virtuose, les cadrages hardis… les verts sont tendres, les reflets changeant, les chairs pleines… Cosmopolite, on se promène de ville en ville, de Paris à New-York, d’Istanbul à Londres, d’Espagne en Italie……sans oublier sa région natale suédoise, la Dalécarlie.
Anders Zorn Le maître de la peinture suédoise, Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, avenue Winston Churchill, 75008 Paris, du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00, jusqu’au 17 décembre 2017.

Bourdelle et l’Antique (1861-1929)

Sur les murs extérieurs de la salle des Champs Elysées, des reliefs consacrés unissent (de façon improbable) Nijinsky et Isadora Duncan, dans un rythme emprunté aux bacchanales… car Bourdelle est un héritier de la grande sculpture antique, mais un héritier moderne. Pallas Athéné a un buste de femme et de déesse, Apollon au combat est éternel, Héraklès Archer nous foudroie, Pénélope Odyseus est murée dans son attente, centaures, faunes, bacchantes et satyres… ce sont autant de chefs d’œuvre à redécouvrir, un monde merveilleux silencieux et vivant.
Bourdelle et l’antique, une passion moderne, Musée Antoine Bourdelle, 18 rue Antoine Bourdelle, 75015 Paris, tous les jours sauf lundi et certains fériés, jusqu’au 4 février 2018.

♦Mariano Fortuny (1871-1949)

À Venise, un palais porte son nom, car s’il est espagnol de naissance, il devient vénitien d’adoption et sera célèbre grâce à son châle Knossos (1907) ou sa robe Delphos (issue de l’Aurige de Delphes) au plissé si fin et délicat, indéformable et séduisant. Souple, sobre, élégante, elle révèle les formes du corps. La taille est unique et s’adapte à chaque femme, cachant les chevilles, ou non, en s’évasant sur le sol. Elle fut portée par la comtesse Greffulhe et sa fille Elaine, la duchesse de Gramont, la marquise Casati, Sarah Bernhardt, Eleonora Duse, Isadora Duncan ou Oona O’Neill, dernière épouse de Charlie Chaplin. Ce monde enchanteur de robes, d’abaïas, casaquins, capes, manteaux, surcots et tuniques se décline à l’envi dans des tissus de velours ou de gaze somptueux. L’image d’une société brillante, changeante, virevoltante revit dans les vitrine du musée Galleria.
Fortuny. un Espagnol à VenisePalais Galliera, Musée de la mode de la Ville de Paris,10 avenue Pierre 1er de Serbie, 75008 Paris, du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00, jusqu’au 7 janvier 2018.

Béatrice Leroux-Huitema
Les Mardis de l’Art
Mid&Art

 

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