Si vos balades estivales vous mènent en Provence, vivez deux parenthèses enchantées.
Les rencontres internationales de la photographie d’Arles
Par une très chaude journée de juillet, entraînée par ma fille, amatrice éclairée de photographie, je m’extirpai de mon transat, direction Arles. Souvenir d’une ville de charme mais ne sachant pas du tout à quoi m’attendre côté photo. Et la révélation fut grande ! La ville tout d’abord : patrimoine et modernité, elle opère une mutation tournée vers l’art moderne. A l’initiative de la Fondation Maja Hoffman, le parc des ateliers, ancienne friche industrielle, et sa Grande Halle sont entièrement réhabilités, afin d’accueillir un centre culturel lié aux nouvelles technologies dans le domaine de l’image. La tour Luma, imaginée par Franck Gehry, domine l’endroit du haut de ses 56 mètres.
« Le projet de la Fondation LUMA au Parc des Ateliers est une tentative de penser et de créer une institution culturelle d’un genre nouveau. » Maja Hoffmann, présidente de la Fondation
A l’occasion du festival de la photographie, Arles devient internationale. On entend toutes les langues au détour des rues et le moindre site est investi par une exposition. Et il y en a pour tous les goûts, impossible de tout voir ni de tout vous citer: Amérique Latine à l’honneur, à l’occasion de l’année France/Colombie ; les désordres du monde avec des photos qui interpellent ; Audrey Tautou qui se met en scène, la regrettée Kate Barry…
Un conseil, prévoyez deux jours idéalement pour visiter et paresser.
Mes coups de cœur
Les photos de presse d’Annie Leibovitz, « The Early Years », sur les années américaines 70/80, notre jeunesse et les photos de 66 photographes iraniens, bouleversantes.
Le château La Coste
Dans un endroit magique, au cœur des vignes du Puy-Sainte-Réparade, est venue se nicher « Maman », la célèbre araignée de Louise Bourgeois, imposante à l’entrée du magnifique domaine de Château La Coste, se mirant dans le bassin devant le centre d’art dessiné par l’architecte japonais Tadao Ando.
Art ou Vigne ? Les deux à la fois. Château La Coste, c’est un domaine viticole où l’on peut déguster d’excellents crus mais aussi un étonnant centre d’art contemporain à ciel ouvert où tous les grands noms se retrouvent. Renzo Piano y a construit le tout nouveau pavillon de la photographie, Ai Weiwei déroule son chemin d’anciens pavés du port de Marseille, on doit le chai à Jean Nouvel et le salon de musique à Franck Gehry. Excusez du peu ! Deux heures de balades à travers le domaine vous permettront de découvrir au détour d’une vigne ou d’un bois, un igloo végétal tout de lianes de bois tressé, une chapelle lumineuse et apaisante, des origamis métalliques…
Retour sur ces beaux moments ? Tout est beauté, calme et volupté.
Après les nourritures de l’esprit, vous aurez le plaisir d’apprécier les nourritures terrestres
La Terrasse, le restaurant de Tadao Ando, ou le restaurant argentin de Franck Mallmann, chef vénéré d’Amérique du sud : l’embarras du choix pour une pause gourmande. Après l’effort, le réconfort !
Agnès Brunel-Averseng
Les rencontres d’Arles jusqu’au 24 septembre.
Château La Coste, du 1er mars au 31 octobre tous les jours de 10h00 à 19h00, du 2 novembre au 29 février du lundi au vendredi de 10h00 à 17h00 et les samedi et dimanche jusqu’à 19h00. Visite Art et architecture €15/€12. Voir la vidéo.