Je danse car je me méfie des mots*

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Alors que la prima ballerina assoluta du Bolchoï, Maïa Plissetskaïa, vient de tirer sa révérence à 89 ans, que Pina Bausch ressuscite au Châtelet sur un tapis d’œillets** et que le Lido se redonne une seconde jeunesse, qui ne repense pas aux cours de danse de son enfance, tant attendus pour les unes, tant redoutés pour les autres ? J’en connais certaines qui continuent à enfiler collant et cache-cœur et placent la barre haut chaque semaine, rêvent de s’inscrire à un cours de sévillane ou de zumba et … se déhanchent dans leur salle de bain face miroir au son de September. Les réalisateurs, malins, ont compris qu’une scène musique-danse subtilement incluse dans leur scénario deviendrait culte : émotion, respiration après tension, sensualité, humour, expressions des non-dits… succès garanti ! Soyons raisonnables sans se prendre pour Nicole Kidman dans Moulin Rouge, Uma Thurman dans Pulp Fiction ou Angelina Jolie dans la scène torride de Mr and Mrs Smith, nous sommes encore en droit de faire une choré sur les dancefloors de l’été, si cela nous chante … sous le regard de nos enfants qui évidemment trouveront cela « pathétique ».
Cette semaine, entrons dans la danse en compagnie de deux jeunes cinéastes (Culture et Bref !), trouvons des lieux de bals en tapant danse sur le site de la Nuit des Musées, nuit de découvertes et de rencontres mais pas Nuit d’Ivresse… fortement déconseillée (Bien-Être).

Christine Fleurot
* Kaori Ito, jeune chorégraphe japonaise.
**Nelken de Pina Bausch par le Tanztheater Wuppertal –Théâtre du Châtelet-jusqu’au 17 mai.

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