Avec des palmes à Cannes

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Fini le 69e Festival du Film ! Avec moins d’américains et d’asiatiques qui ont eu peur de nouveaux attentats… Pourtant, il y a eu plus de surveillance : 500 caméras en ville, des tireurs d’élite sur les toits, des snipers aux aguets, une alerte à un potentiel débarquement maritime, une résistance organisée aux cyber-attaques…  Le tout a été dans une absolue discrétion pour les festivaliers qui ne se doutaient de rien.  Seul Canal+ était réduit de moitié mais présent à l’écran.  Et tout s’est déroulé selon le protocole établi.

Le jour dans le noir des salles et la nuit sous l’éclat des spots, soit sur la plage jusqu’à trois heures du matin, soit dans les villas en fête dans les hauts de Cannes. Fini ces réceptions déguisées et improvisées sur les plages, walou le sirotage de punch dans les baignoires ! Plus d’immersions nocturnes habillées de chic dans les piscines ! Plus de cadeaux fastueux, bijoux de marque offerts aux invités comme lors de la soirée du film Marie Antoinette de Sofia Coppola (2006). Sans retour sur investissement, des partenaires se sont éclipsés depuis plusieurs années. Cependant l’esprit festif fait l’essence de Cannes, le suc de Cannes !

Bon, un petit test :  Êtes-vous VIP ? Moi c’est UCLAT-4, soit pas d’escort.  B.H.L.est UCLAT-3 : sa notoriété lui impose une garde (Unité de coordination de la lutte antiterroriste). Au classement du VIP, le bodyguard est le signe extérieur. Il peut aussi surveiller les bijoux prêtés par de grands joailliers, mais ce n’est que pour les actrices !  Donc pour ma canette, pas de voiture fileuse, pas de moto contre-filoche, car pas de film en compétition. Et mon bureau à Paris ne sera pas « dépoussiéré ».

« Restons Palme » titre Libé. Cannes, ville enchâssée dans un écrin glamour, au bleu brillant, où Truffaut filmait La mariée était en noir,  affiche son tapis rouge mythique. Celui-ci se décline à l’église en contre-festival, à la montée de la gare ou… à l’entrée de l’immeuble en plein travaux.

LE PALMARES MID&PLUS

♥ L’actrice Sônia Braga  dans le film de Kleber Mendonça Filho, Aquarius. Magnifique sexa-venère, elle combat un agent immobilier. Toute la société brésilienne est dans ce film, entre poids du passé et désir du changement.

Ma vie de courgettes, film d’animation de Claude Barras, écrit par Céline Sciamma, raconte la recherche du bonheur chez des enfants dans un orphelinat.
Julieta de Pedro Almodóvar développe les relations mère-fille dans un drame sec qui soigne la maladie de vivre.
BGG (Big Gross Giant) de Steven Spielberg offre un merveilleux retour à l’enfance avec ce conte de Roald Dahl.
♥ Le prix d’interprétation féminine est allé à Jaclyn José, dans le film  Ma’Rosa du philippin Brillante Mendoza. Elle y incarne une Mid des Philippines, mère de famille combattante, dans un pays au mal de vivre.
♥ Une palme spéciale pour la première réalisatrice du monde ayant réalisé le premier péplum, le premier film couleur colorisé, la première production ! Cette inconnue du monde cinématographique vient d’être enfin reconnue et s’appelle Alice Guy-Blaché (18731968). Ne l’oubliez plus.

Et le dernier mot revient à Beyoncé, « Who run the world ? Girls ! ». Alors les femmes, « Oui Cannes ? »

Doc Eugénie
Envoyée spéciale Mid&Plus à Cannes

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