Ines de la Fressange-Paris : Chic Planète

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Sur les marches à Cannes, dans une robe bleu nuit de sa collection, Ines de la Fressange incarne aux yeux du monde le chic absolu avec l’aisance et la légèreté racée qui la caractérisent. De retour à Paris, elle enfile son tablier, bleu aussi, pour l’ouverture de sa boutique-bazar du 24 rue de Grenelle. Rencontre.

Petit événement, Rive Gauche, pour l’ouverture du souk de la Parisienne. Elle est là, liane superbe, dans ses converses blanches. Elle a accroché ses robes cinéma dans l’atelier, au fond de la boutique, et elle fait la marchande dans ce bazar pensé par elle. Le lieu est magnifique. Tout a été conservé de cette vieille échoppe que l’on n’avait jamais remarquée : les boiseries noires Napoléon III, la verrière… Au fond, un petit salon, de lecture ou de papotage, un atelier où seront créées toutes les pièces de sa collection « made ici » en collaboration avec sa douce et belle directrice de style, Fleur Demery.

Le look Ines

Des pièces uniques, numérotées, quelques modèles en édition limitée. De beaux imprimés, des basics revisités, des pantalons qui vous font une ligne sublime, de la lingerie et une sélection de produits choisis, tout est testé et validé par la boss : huile d’olive, paréos rapportés d’Inde, des objets, des bijoux, des couleurs, des matières… Je suis arrivée avec mon fils habillé en joueur de foot (version équipe de France 98 avec étoile de héros brodée sur maille synthétique qui brille, forcément on était mercredi !) et je me suis dit que ça faisait très « Parisienne » de participer à un opening avec son petit footeux pouilleux. Et pour vous dire comme cet endroit est bien, l’équipe très pro a travaillé toute la nuit, mais ne s’offusque de rien, au contraire. Tout est dans l’attitude : c’est la vraie chicitude. On sent qu’ici, ce sont les petits riens qui font tout, et que chaque détail est un prétexte à s’inspirer, créer et nous faciliter la vie. Si Ines avait eu des fils, elle aurait déjà imaginé une ligne de maillots de foot avec les protège tibias coordonnés, pour les afters en ville ou les occasions loufoques de la vie. Dommage. Car oui, ce qu’il y a de joli dans ce concept, c’est que la plus belle des Parisiennes est une femme comme vous et moi (à quelques différences près et tout à fait insignifiantes, comme la taille, le poids, l’énergie, le karma, le goût, la joie, la photogénie, etc…) qui fait ci, qui fait ça, qui n’arrête pas.

Un luxe personnel et affranchi

Alors, on trouvera de tout sur sa planète : des balais (mais de beaux balais), plein de petites choses qui rendent le quotidien souriant pour nous et nos enfants, des tonnes de cadeaux à tous les prix, des sacs, des lunettes, des foulards, et des souliers sublimes (« Tes boots ? Elles sont chouettes tes boots » Belmondo dans Flic ou Voyou 1979, dialogues Michel Audiard.), de quoi se faire plein d’envies et retrouver enfin l’âme du luxe. Car oui, ce qu’il y a dans cette marque Ines de la Fressange-Paris, c’est l’âme d’une femme, qui a su garder la capacité d’émerveillement d’une enfant. L’image d’un luxe éternel qui ne doit jamais être fétichisé, que l’on peut transmettre, toucher, caresser, avec lequel on peut vivre, rire, pleurer, bosser, se faire des souvenirs, aimer. Alors, on ressort de là avec l’idée que pour que la vie soit jolie, il suffit de quelques étincelles. Cette boutique en est une. Dans le ciel inspirant de Paris.

L’anecdote : Je suis repartie avec mon cadeau de fête des mères (la bague la plus simple et la plus symbolique de l’esprit maison) et mon pouilleux qui m’a demandé discrètement en sortant : « Maman, je n’ai pas du rouge, là sur la joue ? » Il s’était fait embrasser par la plus belle fille de Paris… Le goût, ça s’éduque, je vous dis !

On a aimé

– Le mélange harmonieux des genres, des tons : tous les bleus du monde mais de vrais bleus, du rouge-rouge, et des matières : lin, osier, terre cuite, paillettes, cuir, jean, jersey…
– Les emblèmes de la maison : Léon le petit faon, brodé sur les blousons, la colombe de la paix, et le logo, sobre et très réussi (Studio Be-Pôles).
– L’esprit couture qui règne dans l’atelier avec la machine à coudre vintage, les murs de croquis, les rouleaux, les mètres, les patrons, les échantillons…
– Les petits bijoux, très abordables.
– Le Bon-Point remis uniquement aux gentilles clientes.
– Un team en uniforme qui a le sens du service et de l’allure.
– Et la guinguette d’Angèle qui servait sa citronnade bio. www.laguinguettedangele.com

Astrid Renoult
Ines de la Fressange-Paris. 24 rue de Grenelle. Paris VII. Pour avoir des nouvelles hebdomadaires : lalettredines.com
 
//inesdelafressange.fr/

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