Le parenting

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Vous connaissez le jogging, le timing ou le forcing, mais savez-vous ce qu’est le « parenting ? ». C’est une réponse aux parents qui s’interrogent sur les recettes pour bien élever leurs enfants, sans se décourager, quand les résultats ne sont pas à la hauteur de leurs espérances. Parents, parenting, même combat !

On ne naît pas parent

Il y a la tradition familiale qui se transmet, les méthodes éducatives des psychologues, conseillers d’orientation et enseignants et, enfin, les amis, grands-parents, voisins, le jugement des autres est rarement indulgent. Alors, en cas de crise, il faut oser se regarder en face, prendre le recul nécessaire, tenir compte de la parole de l’enfant qui connait si bien les réactions des parents et se sert de ce lien sensible pour obtenir ce qu’il veut et les sphères d’influences extérieures qui sont nombreuses. Le parent joue un rôle-clé, mais l’enfant ira un jour vers son autonomie quoi qu’il arrive.

Les hormones de l’attachement

L’amour maternel active les régions du cerveau concernées par les élans affectifs. Les chercheurs l’ont compris, quand il s’agit de son enfant, une mère a moins de discernement. Cette empathie fait obstacle à un regard critique jusqu’à ce que l’enfant dépasse les bornes et seulement à ce moment-là, elle se départira de l’emprise empathique. Les études démontrent que, dès les premiers mois de la vie, le nourrisson adapte ses comportements en fonction des réactions de ses parents. La présence du père est moins étudiée et donc moins connue car peu d’hommes se prêtent aux enquêtes d’évaluation.

Les besoins des parents

Ils ont besoin d’une relation équilibrée où l’émotion ne domine pas leur raisonnement pour évaluer le bien-fondé d’une décision : savoir discerner la vraie maladie de la fausse, ne pas tomber dans l’empathie parce qu’on veut entretenir une image positive de soi-même, éviter de montrer son anxiété pour permettre à l’enfant de découvrir le monde, se demander si la frustration est nuisible, lui apprendre à respecter des règles pour s’insérer dans la société, être cohérent avec soi-même et avec son partenaire et ne pas offrir un soutien inconditionnel, même quand on connaît les manquements de l’enfant.

Responsabiliser les parents… et les enfants

Un enfant à qui on a laissé le soin d’organiser son travail dès le plus jeune âge sera à même de s’approprier sa réussite. L’adulte reste toutefois le garant de sa sécurité physique et morale, à lui de déterminer quand il doit prendre en main la situation. Sans se substituer à l’enfant, il doit croire en sa capacité à faire front et le laisser devenir un futur adulte responsable. Françoise Dolto a élevé hier l’enfant au rang de sujet en lui donnant la parole et la place, à égalité avec l’adulte.

Aujourd’hui, on donne plus de liberté à tel point qu’on peut subir une dictature de l’enfant, il peut être entendu par la justice, choisir le mode de garde lors d’une séparation, entre droit à la parole et harcèlement des enfants gâtés, le parent parfait n’existe pas !

Vicky Sommet

Parenting- Le parent aussi est une personne  – Raphaële Miljkovitch et François Poisson  – Éditions Odile Jacob.

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