Même si les prouesses de la science ces dernières années sont colossales, la nature est toujours capable de faire des pieds de nez quand il s’agit de concevoir un enfant et il est possible que nos filles qui ont retardé l’âge de la maternité doivent faire face à des problèmes d’infertilité devenus plus nombreux. Quel rôle allons-nous jouer et avons-nous une part de responsabilité ? En effet, si dans 80% des cas d’infertilité, la cause est organique, il ne faut pas oublier qu’elle est psychologique dans 20%.
Quelles peuvent être les sources psychologiques qui bloquent la fécondité ? La première est le stress de la vie moderne avec notamment parfois l’incompatibilité d’une vie professionnelle hyperactive avec une maternité. La deuxième est le stress provoqué par une fracture émotionnelle qui induit des mauvaises programmations de type « je suis incapable, c’est de ma faute, je ne suis pas à la hauteur » provenant souvent d’un choc affectif survenu dans l’enfance (mère absente, divorce difficile des parents, etc.). Ces pensées engrangées dans notre inconscient et ces douleurs cachées de la petite enfance, ainsi que des secrets familiaux, peuvent être responsables d’un verrouillage et de difficultés à se projeter dans la maternité.
Rencontre avec une » faiseuse de bébés « , Martine Depondt-Gadet* qui affirme que l’utilisation de la médecine chinoise et de médecines alternatives peut constituer une aide précieuse et une véritable réponse à ces barrages.
Quelle sont les réponses de la médecine dans la prise en charge des blocages de l’infertilité?
La médecine traditionnelle chinoise établit une relation entre le comportement de l’être humain et son bien-être et propose des traitements bien souvent éloignés de notre médecine traditionnelle cartésienne, puisque la prise en charge de l’individu est faite dans sa globalité (physique, psychique et émotionnelle). La démarche commence par un interrogatoire à la chinoise (de longs entretiens afin d’établir une relation de confiance) qui permet de déterminer la façon dont la patiente perçoit ses émotions dans la démarche de la course à l’enfant, la qualité du sang et l’état énergétique de la patiente (une rééquilibration énergétique peut parfois suffire). Il existe trois champs d’application principaux : l’acupuncture, le Qi Gong** et la diététique chinoise.
Si l’acupuncture ne peut avoir la prétention de régler tous les problèmes de stérilité, elle peut en revanche être un outil précieux pour la stimuler ou bien détendre et donner confiance au couple dans un parcours difficile et faciliter la mise en route d’une procréation médicale assistée. Le rôle de l’acupuncteur est de déceler ces blocages par la palpation du pouls et de les traiter.
Le Qi Gong peut être une aide très utile, car il permet à la jeune femme en souffrance de retrouver sa féminité. Il élimine les émotions négatives et augmente la confiance. La méditation permet de lâcher pour certaines leur hyperactivité, les aide à se poser, se fixer sur le temps présent et non sur l’avenir avec son lot d’incertitudes ou le passé avec son cortège de fractures émotionnelles.
Si les conseils de la diététique chinoise sont valables pour chacun d’entre nous, ils sont vitaux pour un couple en recherche d’enfant :
– respecter le rythme des saisons en mangeant aliments et végétaux qui poussent chez nous au moment où on les consomme,
– boire régulièrement du thé vert chaud est un antioxydant qui aide à digérer,
– éviter fongicides et herbicides se retrouvant dans les fruits et légumes que nous consommons, ainsi que les agents conservateurs, phosphates, nitrates que nous trouvons dans les charcuteries, laitages, produits lyophilisés.
Les compléments alimentaires servent à compenser ces carences et à détoxiquer le corps.
Il existe aussi des médecines alternatives :
On peut citer l’EFT (emotional freedom technic), mélange de psychologie et d’acupuncture, qui est une méthode rapide et efficace dans le cadre de stress générateur d’infertilité. Elle se pratique en position assise dans un état de relaxation, les yeux fermés.
La visualisation fait partie, comme la sophrologie, l’hypnose et la PNL, des outils de relaxation. Utilisée par les chinois il y a plus de 2.000 ans déjà, elle permet de mettre l’homme en harmonie. La méthode consiste à associer un élément douloureux de la vie du patient à un élément positif pour gommer toute négativité et favoriser une autoguérison.
En conclusion : Martine Depondt-Gadet* qui rencontre aujourd’hui plusieurs fois par semaine des jeunes femmes en demande de fertilité nous dit : « Nous sommes tous les sources de notre mal-être et nous avons tous en nous les ressources personnelles pour nous faire du bien. Libérer nos mémoires de nos conditionnements, nous affranchir de nos croyances par un travail personnel nous permet d’accéder à une quiétude, à une harmonie dans notre corps et à l’échange avec les autres ». En faisant un travail sur nous-mêmes, en s’aimant et en se respectant, les mères que nous sommes peuvent libérer nos filles des verrous d’infertilité qu’elles peuvent se poser.
Marie-Hélène Cossé
*Martine Depondt-Gadet, médecin acunpuncteur homéopathe, spécialiste de médecine traditionnelle chinoise, http://enviefeconde.org/
http://www.martinedepondtgadet.com/Bienvenue.html
Son livre : Stérilité et infertilité, comment débloquer les barrages psychologiques qui entravent la fécondité (Ed. Dangles, 2011, 185 p.)
http://blog.procreatec.fr/tag/mia-fievez/ http://activezlesdeclencheursdelafertilite.com/
**https://midetplus.fr/bien-etre/qi-gong-au-feminin/