Nous sommes tous différents et chacun est unique. Cessons de nous juger ou de juger les autres car cette attitude dit beaucoup de nos comportements, de nos a priori et de nos attentes. Faut-il du courage pour questionner les autres plutôt que de se questionner soi-même ? Oui et non !
Je respecte qui tu es
D’abord, prendre conscience de qui on est, dessiner les contours de sa personnalité et regarder les autres avec respect. La variété des personnes que nous rencontrons est énorme et les jugements multiples, malgré ou avec notre regard. On juge autrui selon ses critères, or observer les sentiments que cela induit en nous provoque souvent honte ou colère. Le constater est déjà une amorce de guérison, en particulier pour ceux qui passent leur temps à juger les autres et ils sont nombreux à se livrer à ce passetemps douteux. Les jugements sont une entrave à la sérénité et au bonheur tout simple d’être et de vivre parmi les autres. Mais quand le mal est fait, il est durablement inscrit dans notre cerveau.
Je prends de la hauteur
Nos goûts ne sont pas les mêmes que ceux de notre voisin, nous n’agissons pas de la même manière devant l’adversité et nous ne sommes pas affectés par les mêmes drames. Vivre parmi les autres nous rassure sur les amitiés que nous avons choisies et nous ne voudrions en réalité que rien ne change. C’est mieux d’avoir chaque jour le cœur léger pour commencer la journée. Pas d’esprit de revanche, d’amertume ni de sentiments cachés qui vous rongent de l’intérieur. Il y a deux sortes de douleurs, celle qui vous blesse et celle qui vous change. Et si on vous dit que vous êtes quelqu’un de très spécial, ce n’est pas de la flatterie mais un vrai regard sur vous et une réelle appréciation de votre comportement en société, votre interlocuteur ne s’est pas trompé, vous êtes unique !
Je n’exprime ni compassion, ni pitié, ni critique
Regarder avec un œil ouvert permet à la fois de modifier la perception qu’on a de l’autre et celle qu’on a de soi. On ne sait rien de lui, ni de sa vie, ni de ses souffrances, le juger équivaut à le nier. Si moi, je m’aime comme je suis et que je ne veux pas que l’autre me juge, je me dois d’agir de la même manière en ne le jugeant pas. Projeter le passé sur le présent permet de faire de nouveaux choix et de faire table rase de certaines convictions antérieures qui nous freinent et nous inhibent. Autrefois, l’écriture d’un journal intime permettait de se confier, aujourd’hui nos messages sur les réseaux sociaux, les photos partagées sur les sites virtuels, disent beaucoup de qui nous sommes et de ce que nous voudrions que les autres voient de nous.
Pour conclure, je partage avec vous cette image que j’aime bien : quand quelqu’un juge votre chemin, vous pouvez toujours proposer de lui prêter vos chaussures !
Vicky Sommet
LIRE
« Le regard des autres » de Véronique Gaziello aux éditions de l’Officine.
« Pour en finir avec le jugement des autres » de Marthe Saint Laurent aux éditions Québec livre.
« Et si on arrêtait de juger » de Gabrielle Bernstein aux éditons Guy Trédaniel.