Courir… non pas derrière une petite balle jaune (ma passion de l’époque) ou sprinter (ce qui m’avait valu quelques points bien utiles lors du bac…), mais courir pour courir : pour l’endurance, pour se maintenir en forme (et pas en formes) et pour rejoindre la cohorte des « joggers »… Mon enthousiasme était limité mais la pratique étant facile, je décidai de me lancer. J’achetai donc au siècle dernier une paire de « runners » (parce qu’en plus, on ne peut même pas courir avec des chaussures de tennis !) qui battirent le pavé autour de la maison environ 3 fois ½… et retournèrent au fond d’un placard.
Jusqu’à une promesse en l’air, de celle qu’on fait aux filles du bureau auxquelles on a fourni un tee-shirt aux couleurs de l’entreprise pour participer à une course : « Bien sûr, je viendrai courir avec vous l’an prochain ». En avril, il fallut s’inscrire avec les petites jeunettes de la compta et la pré-retraitée marathonienne. Le couperet se rapprochait dangereusement, il était temps de passer à l’action avec pour grande résolution de vacances d’été : « Je m’entraînerai tous les jours parce que je me suis inscrite à une course à la rentrée et que je ne veux pas être minable ». Puissant moteur que l’orgueil !
Et me voilà partie tous les matins avec ma paire de vieux « runners », avant le petit-déjeuner, mais lestée d’une tasse de thé et de quelques fruits secs (approche scientifique validée en douce auprès de quelques pros). L’ iPhone sur les oreilles me permettait de passer le temps et de ne pas trop penser à mes fémurs dont j’avais l’impression les premiers jours qu’ils remontaient au moins au niveau des côtes. La pratique du Pilates, stretching et autre barre au sol, et à l’occasion du ski, s’est avérée payante, puisqu’au bout de trois jours, les courbatures avaient disparu et, vaille que vaille, je bouclais mes 3 à 4 kilomètres tous les matins (en rusant pour trouver des routes plates…).
Ce n’est que la dernière semaine qu’un ami de passage, considérant mes chaussures avec commisération, m’a ouvert des horizons de moi inconnus : des chaussures, ça se change tous les ans et il est conseillé de courir avec un de ces pantalons noirs collants et courts genre cuissards de vélo (pas de vieux short en jean à cause des frottements…). Fin août, j’allais investir dans une paire de merveilles : des chaussures, rose fluo et jaune Stabilo, ultra-légères, 80 grammes : la révélation ! De retour à Paris, j’ai commencé à ressentir le manque, car j’étais passée d’un rythme de course journalier à un rythme hebdomadaire. Mais quel plaisir de se « décrasser » le samedi ou le dimanche matin pendant 50 minutes.
14 Septembre : la fameuse course de la Parisienne, soit 35 à 40.000 filles réunies sous la Tour Eiffel pour courir ensemble. Nous étions 15 de notre entreprise, motivées comme jamais, gonflées à bloc. J’avais l’enthousiasme des nouvelles converties et en termes de team building et de partage, c’est difficile de trouver mieux et plus simple. Pour une première participation, j’étais trop fière d’avoir couru sans m’arrêter (petite victoire sur moi-même), d’avoir partagé l’effort avec d’autres, d’avoir découvert la course et de continuer à la pratiquer… Alors que je suis une Mid&Plus !
Mon résultat ? 13.646e sur 32.745 et 5.081e Maman sur 11.948. Les 6,7 km à un peu plus de 9km/h de moyenne.
« La fille qui n’avait jamais couru » court maintenant et elle pense déjà au score qu’elle fera l’an prochain. À vos baskets les filles !
Ariane Malzac
Contributrice Mid&Plus