Le rire, c’est sérieux !

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Le rire a des vertus que la médecine ne soupçonnait pas. Il agit aussi bien sur le corps que sur le cerveau, des bienfaits essentiels à l’heure de l’urgence, de l’exigence et de l’accomplissement de soi. Souriez et rigolez, vous verrez, la vie n’en sera que plus belle !

Rire, c’est bon pour la santé

L’OMS le dit, le rire est une activité physique intense. Aymeric Astier, rigologue, me le confirme : « Tous les muscles de notre corps sont sollicités quand on rigole et cette activité physique produit des hormones. On secrète des endorphines pour un sentiment de détente et de bien-être et certaines hormones propres au rire, la dopamine, hormone de la récompense, l’ocytocine, l’hormone des câlins, des femmes enceintes, et la sérotonine. Le rire affecte aussi la respiration, on vide ses poumons en riant et on reprend sa respiration juste après, en opérant une meilleure oxygénation. »

Les séances de « rigolade »

Organisées en groupes, hommes et femmes mélangés, toutes générations confondues, ces clubs du rire attirent un public varié et leur offrent détente, relâchement et une bonne nuit juste après. Lors de ces séances d’une heure, si on vient toutes les semaines, le cadre physique pur sera dépassé au profit d’une meilleure conscience de soi, un état d’esprit positif, une capacité à entrer en relations avec les autres, un développement personnel amélioré. Seul bémol, le rire fatigue les zygomatiques, ces muscles du visage qui vont des pommettes aux commissures des lèvres, et certains muscles à l’arrière du cou qui donnent des crampes, signe qu’ils ne travaillent pas assez ! Il faut noter que 35 muscles animent notre visage dont 10 se logent dans le cou et 4 dans le nez. Rire spontané ou rire provoqué, l’effet est le même mais le vécu moins agréable. Certains ont du mal à rire ou à sonoriser leur rire.

« Je me suis découvert un son de rire que je ne me connaissais pas au bout de six années de pratique » admet Aymeric.

« Qui rit, guérit » dit le proverbe

Un journaliste américain Norman Cousins qui, dans les années 60, souffrait d’une spondylarthrite ankylosante, s’est penché sur le rire¹ pour une vraie rémission de ses douleurs. Et le fou rire ? « Le top du top », dit notre rigologue, « mais cela ne s’enseigne pas. En fin de séance, on s’allonge pour s’abandonner au plaisir de rire et juste le fait d’écouter les autres rire, vous donne envie de rire ». Le fou rire est communicatif au même titre que le bâillement ou le soupir et les abdos sont sollicités jusquà parfois donner mal au ventre d’avoir trop ri. Corinne Cosseron a créé les écoles du rire, la rigologie portant un nom plus scientifique, la gélothérapie de gélos, le rire en grec, et le yoga du rire est une méthode mise au point par un médecin indien, Madan Kataria, professeur de yoga.

« La mort n’est pas la perte la plus grande dans la vie. La perte la plus grande est ce qui meurt en nous tandis que nous vivons ». Norman Cousins

Alors vivons, rions et quoi de mieux qu’un éclat de rire avec Raymond Devos ! « Le rire est une chose avec laquelle il ne faut pas plaisanter. »

Vicky Sommet

¹Comment je me suis soigné par le rire de Norman Cousins aux éditions Petite bibliothèque Payot

Aymeric Astier, rigologue et professeur de yoga du rire – Club du rire, 77 rue de Charonne, 75011 Paris

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