Aromathérapie : bien-être et soin

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Les effluves printanières de tilleul, de seringa exaltées par les averses de ce mois de juin et il n’en fallait pas plus pour qu’une envie irrépressible me prenne de me plonger dans le secret des plantes et des senteurs. Et voilà la béotienne que je suis dans l’univers de l’aromathérapie et des huiles essentielles tellement à la mode aujourd’hui et si mal connu. 

Un peu de chimie et d’histoire

Les huiles essentielles proviennent de la distillation à la vapeur d’eau des molécules odorantes des plantes et arbres aromatiques. L’utilisation de ces huiles remonte à la nuit des temps. Des alambics ont été retrouvés en Perse et Avicenne, médecin perse du dixième siècle, a mis au point le procédé de distillation. Mais, cocorico, le père fondateur de l’aromathérapie moderne est français ! Au début du XXème siècle, l’histoire raconte que le chimiste lyonnais René-Maurice Gattefossé se brûla grièvement les mains lors d’une explosion en laboratoire et que l’application d’huile essentielle de lavande sur ses plaies gangrenées entraîna une cicatrisation inespérée. Il consacra alors ses recherches à ce qu’il nomma « l’aromathérapie » (du grec « aroma », senteur et « thérapeia », soin, cure) qui désigne la thérapeutique par les huiles essentielles, par voie interne ou externe.

Quelle utilisation ?

Si les huiles essentielles ont d’abord été utilisées en France pour combattre les bactéries (en 1910, on a par exemple découvert que l’huile essentielle de citron tuait le virulent bacille de Koch !), aujourd’hui, l’aromathérapie se déploie sur tous les fronts, celui du bien-être et de la thérapeutique: 70% des clients qui passent la porte d’une pharmacie sans ordonnance attendent un conseil naturel.

-Le bien-être : c’est une évidence. La diffusion atmosphérique ainsi que l’utilisation par voie cutanée permet détente, soins relaxants. Certaines marques de produits cosmétiques utilisent exclusivement des produits naturels.
-La thérapeutique : les traitements aromathérapeutiques peuvent venir en complément aux traitements allopathiques pour renforcer leur efficacité. Ils peuvent aussi remplacer un médicament traditionnel, par exemple un anxiolytique, par un traitement naturel.

La recherche thérapeutique, notamment par la Fondation Gattefossé, est bouillonnante dans le domaine, par exemple sur l’antibiothérapie (quelle huile essentielle booste ou au contraire s’oppose à un antibiotique). L’aromathérapie a fait son entrée à l’hôpital. De plus en plus de praticiens sont formés à cette pratique et l’utilisent dans leur quotidien. Point non négligeable : les traitements aromathérapeutiques sont souvent bien moins coûteux que leurs homologues classiques !

Mais attention à ne pas faire n’importe quoi !

C’est une erreur de penser que l’utilisation des plantes est anodine. Les huiles essentielles sont très concentrées (4 tonnes de roses de Damas pour faire un litre d’huile essentielle), le respect du dosage prescrit est important ainsi que la qualité et les mélanges des huiles utilisées. Trop de produits frelatés sont sur le marché. Il est primordial de s’adresser à des professionnels compétents, pharmaciens, médecins, infirmières formés à l’aromathérapie. Trop de formations fantaisistes surfent sur la vague de la mode naturelle. À fuir absolument !

Agnès Brunel-Averseng

À relire pour mieux comprendre l’aromathérapie et l’olfactothérapie : Le Parfum de Patrick Süskind.

Le conseil du Dr Françoise Couic Marinier pour les Mids:
À chaque période, une cure

♦Au changement de saison, une cure detox : huiles essentielles de citron et de menthe poivrée.
♣À l’approche de l’hiver et pour stimuler les défenses immunitaires, rien de mieux que le ravintsara.
♥Avec l’été qui va bien finir par arriver, à conseiller une préparation de la peau par application directe.
Un grand merci au Dr Françoise Couic Marinier pour ses conseils avisés, dispensés sur son siteJe vous recommande sa trousse à pharmacie de l’été !

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