La nature plus forte que l’alcool

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Au-delà du plaisir des papilles et de « l’ivresse délicieuse », 10% des décès en France sont liés directement à la consommation d’alcool sans parler des nombreux effets secondaires. Or, il existe des alternatives naturelles qui peuvent au quotidien vous rendre les mêmes services de détente… la cirrhose en moins !

Le French Paradox. C’est le constat que les Français souffrent 5 fois moins de problèmes cardiovasculaires malgré des régimes alimentaires souvent riches en graisses saturés (l’étude portait sur des populations en région toulousaine, où le cassoulet est au menu !). Les scientifiques responsables de l’étude supposent que cette protection provient de la consommation quasi quotidienne de vin rouge et de son précieux resvératrol. Cet antioxydant de la famille des polyphénols agit comme un nettoyant artériel et protecteur cellulaire. Depuis, plusieurs de mes patientes ne culpabilisent plus du tout en buvant leur verre le soir en rentrant ! Mais cette étude portait sur une population masculine avec une consommation modérée, soit 2 verres par jour maximum, et uniquement de vin rouge à l’exclusion de la bière et autres spiritueux. De là à valider le phénomène d’alcoolisme mondain voire chronique ou encore le binge drinking (boire en très grande quantité et le plus vite possible) de la jeune génération actuelle, il y a un fossé à ne pas franchir.

Pourquoi buvons-nous ? Mis à part le plaisir gustatif et le côté festif ponctuel, les raisons principales qui nous poussent à consommer de l’alcool sont se détendre et se désinhiber socialement. Ces objectifs peuvent être atteints en utilisant des plantes et des nutriments présents dans l’alimentation.

LES SOLUTIONS NATURELLES

  • Pour se détendre le soir en rentrant :  la valériane, grand plante anti anxiété très puissante pour relâcher les tensions aussi bien physiques que nerveuses. Vous pouvez la consommer en liquide (EPS en pharmacie) ou en gélules (extrait sec). Associez-la au houblon (pas la bière !), au lotier corniculé ou encore à l’ashwaganda. Ce sont des plantes qui imitent l’effet du GABA, le messager chimique du cerveau qui favorise la détente du système nerveux.
  • Pour faciliter l’endormissement et un sommeil sans réveil nocturne : le pavot de  Californie, en tisanes du soir ou en gouttes liquides. Passée la cinquantaine, il est souvent utile de rajouter de la mélatonine (en spray ou en gélules) car cette hormone régulatrice des cycles du sommeil est souvent en déficience après la ménopause et donc source d’insomnie
  • Pour ce qui est de socialiser, l’alcool ne remplacera jamais le travail sur la confiance en soi. L’alcool ne fait qu’éviter le problème sans apporter de réelle solution et masque parfois de vraies angoisses ou encore de la dépression. Il peut être opportun de faire appel à un professionnel en thérapie comportementale (les TCC par exemple) pour mieux connaître nos modes de fonctionnement. Travailler son ancrage et sa verticalité permet d’être plus à l’aise dans ses relations. Nous devenons plus fortes, plus sûres de nous, nous ne soucions plus du jugement de l’autre.

 

Vaincre l’addiction. Si une certaine dépendance physique et psychique à l’alcool s’est installée, les plantes et l’alimentation peuvent aider au sevrage en complémentarité d’un travail avec un médecin ou un addictologue. J’utilise beaucoup le kudzu, car il aide à atténuer la sensation de manque. Une complémentation en magnésium, zinc et vitamines B s’impose également sur de forts dosages dans un premier temps. Enfin, je complète mes protocoles de sevrage avec de l’auriculothérapie, forme d’acupuncture de l’oreille externe, très efficace pour évacuer les tensions passagères liées au sevrage.

Enfin, pour éliminer les tensions, rien de mieux qu’une activité sportive comme le yoga. Pour retrouver son équilibre postural… et renforcer son équilibre psychique.

Marine Le Gouvello
Naturopathe, diplômée du CENATHO
Tél. 06-61-85-88-22, son site

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