Dans notre série¹ consacrée au rôle des métabolismes hormonaux dans la résistance à la perte de poids, voici un chapitre essentiel, l’impact du stress et du cortisol.
De quoi s’agit il ?
Hormone de l’adaptation au stress, le cortisol est produit par la glande surrénale, sorte de petit chapeau au dessus du rein. Lorsque le corps est soumis à un facteur de stress, une blessure, un bruit, le froid, mais aussi un régime trop restrictif, le système neuro-endocrinien va générer une réponse adaptative. C’est ce qui va permettre in fine la restauration de l’équilibre au sein du corps, qu’on nomme l’homéostasie². A l’origine, le cortisol est une hormone anti-inflammatoire.
Lorsqu’un stress est chronique, ce qui est le cas de l’immense majorité des gens qui travaillent et vivent en milieu urbanisé, le niveau de cortisol a tendance à monter de façon excessive. Irritabilité, fatigue, sensation de faim permanente, insomnie, envie forte de sucre sont autant de signes qui indiquent un cortisol trop haut.
Toute personne ayant un jour pris de la cortisone (cortisol de synthèse anti inflammatoire) a constaté que cette molécule fait gonfler. C’est la même chose avec le cortisol naturel.
Le gros défaut du cortisol qui nous intéresse ici, c’est qu’il favorise la rétention hydro-sodée et la fabrication de graisse abdominale. Autrement dit, on retient l’eau et on prend du ventre, même si on fait deux heures de pilates tous les matins. ET plus on fait de régime restrictif « dur », plus on augmente le niveau de stress pour le corps, donc de cortisol… Un schéma d’échec de perte de poids s’installe, avec en outre une très grosse fatigue, de l’anémie et de la déminéralisation à la clé.
Agir
- Stopper la hausse du niveau de cortisol en limitant les excitants : le café, le thé, le chocolat, les boissons énergisantes, la cigarette, l’alcool.
- Réduire les sucres de façon générale, ne conserver que les fruits et les céréales complètes à index glycémique bas comme le riz complet, le quinoa, le sarrasin.
- Augmenter les protéines de bonne qualité : oeufs biologiques, viande blanche, poissons, tofu, légumineuses.
- Prendre un petit déjeuner protéiné.
- Favoriser des aliments dynamisants de la surrénale : algues marines (telles que wakamé, kombu, dulse), soupe miso, haricots rouges azukis.
- Diminuer le sel en général.
Enfin, un travail complet sur l’intestin est à prévoir avec un naturopathe afin de réguler le phénomène inflammatoire systématiquement associé à un excès de cortisol. Favoriser des activités physiques relaxantes plutôt que cardio car des efforts trop intenses font monter le cortisol. On opte donc pour le Yoga, le Pilates, la méthode Feldenkrais… Certaines plantes comme la Rhodiole ou l’Éleuthérocoque sont dites adaptogènes, c’est à dire qu’elles vont moduler l’excès de cortisol tout en favorisant la réponse adaptative de l’organisme.
N’oublions pas que le stress peut être un facteur d’évolution positive, porteur de changement de niveau de conscience. Soyons à l’écoute de nous-mêmes !
Marine Le Gouvello
Naturopathe, diplômée du CENATHO
7, rue de Bellefond, 75009 Paris
Consultation sur rendez-vous – tél. 06-61-85-88-22, son site
¹Lire Pourquoi est-ce que je ne maigris pas (1) et (2).
²Plus d’informations dans Naturopathie, le guide complet au quotidien paru chez Rustica (février 2018, 224 pages, €19,95). Préface de Daniel Kieffer, fondateur du CENATHO, Collège européen de naturopathie traditionnelle holistique.Une entrée par type de problématique (stress, sommeil, allergies, etc.), comme en consultation.