Pourquoi est-ce que je ne maigris pas ? (4)

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Dans notre série consacrée au rôle des métabolismes hormonaux dans la résistance à la perte de poids, nous allons parler cette semaine des hormones sexuelles féminines, oestrogènes et progestérone, grandes classiques de la résistance à la perte de poids, en première ligne dès qu’il s’agit de trouver des responsables ! Comment rétablir l’équilibre et relancer le métabolisme ?

De quoi s’agit-il ?

Les oestrogènes sont essentielles à la construction et au maintien de la féminité du corps. Elles orchestrent les cycles avec la progestérone et organisent la répartition du tissu adipeux sous-cutané. Les femmes ayant des excès d’oestrogènes ont une silhouette typique qu’on nomme gynoïde (buste plutôt mince et hanches arrondies). Elles souffrent facilement de rétention d’eau, notamment dans les jambes et sur le ventre, avec une tendance à faire de la cellulite. La progestérone participe à la régulation du poids en stimulant l’activité de la thyroïde et la libido. Ce qui revient à dire qu’elle nous donne l’envie d’être active, ce qui est bon pour le moral et notre vie en général. Son insuffisance peut aussi favoriser la prise de poids. À la ménopause, l’arrêt progressif de la production d’hormones entraîne chez beaucoup de femmes une prise de poids autour du ventre. Malgré le désamour dont elles souffrent, ces cellules adipeuses ont une utilité, car ce sont elles qui vont fabriquer des oestrogènes à la place des ovaires. La clé d’un poids stable repose sur l’équilibre entre les hormones.

Pourquoi constate-t-on actuellement de forts excès d’oestrogènes ?

-La présence importante de perturbateurs endocriniens dans l’environnement (produits d’entretien, cosmétiques, plastiques, pesticides, conservateurs et additifs alimentaires).
-Les faiblesses hépatiques (mauvaise detox, alimentation trop riche en sucres et graisses, alcool, stress).
-Usage courant des traitements substitutifs hormonaux et de la pilule contraceptive (une pilule équivaut à 40 fois la dose physiologique produite « normalement » par le corps).

Agir

♥ On bichonne son foie : quel que soit son âge, avoir un foie qui fonctionne bien est une garantie d’un bon équilibre. On réajuste l’alimentation en réduisant les acides comme le blé, les laitages animaux, la charcuterie et le café. On réduit sa consommation d’alcool, on boit un petit citron pressé à l’eau chaude le matin et, pourquoi pas, une petite cure de romarin, d’artichaut ou de radis noir pendant trois semaines.
On réduit son exposition aux oestrogènes : faites le choix du biologique en alimentation, cosmétiques et produits d’entretien. La consommation d’aliments riches en phyto oestrogènes (soja, houblon, lin) fait largement débat à propos de son action régulatrice des oestrogènes physiologiques. Aussi elle est à adapter à chaque cas particulier.
♣ On envisage une autre méthode de contraception que la pilule : n’hésitez pas à en parler avec votre gynécologue, bien d’autres solutions existent !
♣ Idem si vous êtes en périménopause ou déjà ménopausée : il existe de nombreuses alternatives de phytothérapie aux traitements substitutifs hormonaux afin de vous aider à réajuster la situation.
♦ On draine l’excès d’eau : en réduisant le sel et en faisant des décoctions de reine des prés ou de queues de cerises. Le nec plus ultra du drainage ? Des soins à la ventouse et aux huiles essentielles chez votre naturopathe, petites merveilles de la médecine chinoise qui sauront venir à bout des capitons rebelles !

©Claire Price - Marine Le Gouvello - Mid&PlusMarine Le Gouvello
Naturopathe, diplômée du CENATHO
7, rue de Bellefond, 75009 Paris 
– tél. 06-61-85-88-22, son site
Auteur de Naturopathie, le guide complet au quotidien paru chez Rustica (février 2018, 224 p, €19,95). 

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