Tous les jours de 11 heures à midi, Agnès et Léopoldine (avec Pascale le vendredi) animent un jeu qui entame sa deuxième année sur France Bleu Hérault (Radio France) et touche… 25 000 auditeurs au quart d’heure ! Rencontre avec l’une des créatrices et animatrices de ce jeu qui s’adresse à tous.
Les origines de l’émission
Hervé Carrasco a animé sur France Bleu un jeu qui s’appelait « Le grand défi » pendant 25 ans, Agnès Mullor et Léopoldine Dufour décident de le reprendre en ajoutant « des filles » au titre. Leur défi commence en septembre 2017. Il a du rythme pour que les auditeurs aient envie de jouer, de s’instruire, d’apprendre des choses aussi primordiales que « les chevaux ont les yeux plus gros que les autruches »… « D’une manière générale le duo n’est pas facile, mais Agnès et moi nous entendons bien. Elle a le « lead » pour le technicien (lui dire quand appeler le candidat, quand envoyer la musique, …) étant déjà au micro avant pour son émission de cuisine. Nous nous amusons bien, on se chambre », déclare Léopoldine.
La vie en bleu
un magazine féminin
Chaque matin France Bleu Hérault propose aux auditeurs l’équivalent d’un magazine féminin de 9 heures à midi, c’est « La vie en bleu ». De 9 à 10, un invité intervient sur une thématique de société axée sur un monde positif et accessible. Pascale Orsini y aborde le droit des associations, le métier de vétérinaire, le tricot, la psychologie, etc. De 10 à 11, c’est la cuisine d’Agnès Mullor où un chef et un producteur permettent aux auditeurs d’intervenir. Et de 11 à 12, c’est « Le grand défi des filles » !
Si vous n’habitez pas dans l’Hérault, France Bleu fait partie d’un réseau de radios locales publiques au nombre de 44 radios radios généralistes de proximité. Chacun(e) peut trouver la sienne, quelque soit l’endroit en France.
Une quarantaine de questions par jour
Leurs émissions demandent environ 7 à 8 heures de travail quotidien explique Léopoldine, mais leur esprit reste en éveil pour trouver – chacune – une quarantaine de questions par jour pour le jeu. Il faut tout vérifier (une interrogation sur trois est locale), se renouveler, trouver des questions simples. Cela leur prend environ une heure et demie tous les jours. Elles touchent l’actualité, le local, l’historique, les animaux, l’insolite, la culture générale, le foot, la littérature, etc. et avouent y penser tout le temps. À la maison, le « tiens, ce serait bien pour ton émission » est la blague récurrente !
Le succès de France Bleu Hérault
La force d’une radio locale, c’est la proximité géographique avec les auditeurs. « Notre région est belle », confirme Léopoldine, « rien ne vaut une balade au Pic St-Loup ! » À l’antenne, on parle de sujets qui concernent les journalistes autant que les auditeurs et qui se passent près de chez eux alors que les radios nationales sont plus motivées par la marche du monde. Ici ils se déplacent facilement, ce qui crée un lien avec le public. « Nous vivons les mêmes évènements que lui en cas d’inondations, par exemple. » Ils ont un lien très affectif avec leur public, c’est sans doute ce qui leur vaut sa fidélité !
Intéressant donc d’écouter cette radio. On y apprend plein de choses. Et rares sont les animatrices de jeux : quand il y a un homme, il semblerait qu’il prenne les commandes… Quant aux questions, elles concernent les deux sexes. Un homme devrait être intéressé par tous les sujets, y compris la ménopause et les femmes par le bricolage.
Isabelle Brisson
Mid&SudOuest
LIRE
« Les petites histoires de Léopoldine » (2006) chez Domens qui sont ses chroniques radio.
« Raconte-moi Carnon » (1994) publié par la mairie de Mauguio-Carnon, toujours en vente à l’Office du Tourisme de Carnon.