À l’occasion d’un nouveau portrait, revient cette question récurrente « Pourquoi elle ? ». Dans le cas de Natalie, deux évidences : parce que j’aime l’œuvre qu’elle a créée et que j’ai découverte au gré des salons de décoration et d’artisanat d’art. Parce que j’ai découvert la Mid qui a crée sa vie et qui veut transmettre son message positif.
Une femme qui invente sa vie en la nourrissant de sa passion
Des études classiques d’économie ne sauront la détourner de sa fibre créative. Parallèlement à sa vie de famille itinérante, elle se forme à différentes techniques : modelage, patine, dessin avec une obsession constante: la lumière et la matière. Sans vraiment savoir comment aborder la question, elle commence par une formation d’abat-jourière. Mais très vite, l’abat-jour est un carcan : trop rigide, trop soigneux, trop propre, manquant de fantaisie. Au diable les chemins tout tracés, elle glane tout ce qu’elle trouve pour créer ses luminaires. Premiers pas timides mais prometteurs. Mais l’envie de se lancer vraiment la taraude et il y a quatre ans, la décision est prise: « j’’y vais ! ».
« À un moment, il faut passer au-delà des freins que tu te mets, que ton entourage te met et que tu n’aurais même pas imaginés. Oublier les: « t’as pas peur que, tu risques pas de… » Passer au dessus du discours négatif autour de soi. Qu’est-ce que je risque ? Qu’on me dise non ? Moi, je n’ai pas peur »
À 45 ans, si tu veux vivre autre chose, tu peux le faire
Elle rejoint la famille des Ateliers d’Art de France, chambre syndicale des artisans d’art, qui la prend sous son aile. « Tu rentres dans une famille où tout le monde est dans la création et tu es accompagnée dans ton projet ». Y a plus qu’à. Et le succès rejoint la passion. En quatre ans, elle passe de l’ombre à la lumière et…
Faire passer la lumière par de la dentelle ou par des « œufs » de béton, il fallait oser
Qu’on se le dise, Natalie détourne les matériaux et n’aime pas les choses bien finies. Le béton est lourd, épais, solide ? Il deviendra fin, une coquille flexible associée à la lumière. Son travail est basé sur l’accident, les failles, les trous, les cassures. « Un jour, un de mes œufs est tombé par terre. En est née une fissure magnifique. L’accident, c’est la vie, il amène la force ». Le grillage s’habille de plâtre pour devenir une dentelle poétique qui diffuse une lumière féérique.
Ses moteurs : l’envie, l’épanouissement
« Il ne faut pas faire les choses pour la reconnaissance sinon on va dans la frustration. Je m’épanouis par la création et, si en plus je fais plaisir et que mon travail trouve son public, c’est doublement enrichissant. On me met de l’essence ». Dans sa création, dans les salons, de Paris à New York en passant par Dubaï, Natalie continue les voyages qu’elle affectionne tant et enrichit son œuvre de belles rencontres.
L’avenir ? « La voie ascendante est jouissive mais aujourd’hui je veux que cela dure ». La tête dans les étoiles et les pieds sur terre. On aime. On lui fait confiance.
Agnès Brunel-Averseng
Site de Natalie Sanzache
Reportage extrait de l’émission La Maison France 5 diffusée le 28 octobre 2015