Faire de la turbulence des conflits et de leurs résolutions son chemin de vie, voilà un destin peu commun dans lequel Thomas d’Ansembourg a trouvé le sens de sa vie et nous des ressources pour mieux vivre.
Comprendre les sources de conflits
Devenu avocat pour aider les autres à traverser les conflits, Thomas d’Ansembourg a vite réalisé que les malentendus et les choses mal exprimées en étaient très souvent à l’origine. Entre ce qui est mal dit, mal entendu, pris comme un jugement, un reproche, une critique, tout peut conduire à l’escalade du conflit, la violence et aux agressions. Les juristes sont formés à faire des contrats, des plaidoiries, trouver des solutions juridiques, sans recevoir les clés de communication pour savoir être, aider et accompagner.
« Or, à aucun moment de notre cursus professionnel, nous n’avons reçu (et c’est encore vrai maintenant) de cours de gestion des émotions, de connaissance de soi ni d’empathie. »
Être lucide avec bienveillance
Un jour, il a donc cessé de se mentir, en reconnaissant qu’il s’ennuyait dans cette fonction. En cessant d’être gentil avec lui-même, il a trouvé ce qui était vrai : mettre du sens dans sa vie, avec un brin de fantaisie, en accompagnant les autres, le plus humainement possible. Dix années de bénévolat auprès d’une association de jeunes de la rue l’ont conduit à se former en communication non violente (CNV), puis à devenir formateur et thérapeute, après avoir réalisé combien « un miroir bienveillant est utile dans nos vies agitées ».
La CNV est un outil d’éveil de la conscience, qui permet de mieux se comprendre et de savoir être avec les autres. La non-violence n’est pas la non-colère, mais une colère formulée et dite au bon moment et dans un bon environnement.
Dire les choses avec humour et amour
Or, tout s’apprend : l’empathie (dont les enfants sont naturellement dotés et sont à encourager dès la maternelle), être heureux (qui n’est pas nécessairement confortable, titre d’un de ses ouvrages) et « la paix qui devrait être la 4ème compétence, enseignée dès l’enfance, comme écrire, lire et compter ». Car la paix est nécessaire en société comme au sein de la famille.
« Nous avons trop l’habitude de raisonner en rapport de force, alors que nous aspirons à vivre en paix, qui dépend beaucoup de notre état intérieur. »
Étant « un être infini coincé dans un corps fini », nous avons mille occasions de frustrations et de conflits. L’apprentissage de la paix est une discipline, comme apprendre à conduire un vélo, une voiture et savoir conduire sa vie et son couple au milieu de la turbulence des conflits, peut être joyeux comme le propose Thomas d’Ansembourg dans ses ouvrages.
Lisez-le sans modération, vous en sortirez transformé, en citoyen apaisé, pacifié donc apaisant et pacifiant, un humain de très bonne compagnie dans ce monde agité !
Anne-Claire Gagnon
Mid&Flandres
Thomas d’Ansembourg est actuellement sur les planches, à Paris et Bruxelles, dans l’Amour dans tous ses états, où il intervient en direct comme thérapeute, une occasion unique pour toutes et tous de comprendre en situation le discours et la méthode de la CNV.
LIRE
La paix ça s’apprend ! co-écrit avec David van Reybrouck (Domaine du possible, Actes Sud, 2016)
Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable (Poche, 2008)
Cessez d’être gentil soyez vrai ! (Les éditions de l’homme, 2001)