Consommer moins pour aller mieux

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Surconsommer nous consumerait ! Connaître les raisons de nos excès, pourrait nous aider à aller mieux. Pour celles qui compensent une tristesse, une inquiétude ou un vide en faisant flamber la carte bleue, se demander si c’est un leurre ou un vrai pansement à leurs malheurs, that is the question ! 

Le lien entre l’argent et la vie

La crise économique est là mais elle ne rentre pas nécessairement dans nos foyers. L’argent serait un moyen et non une fin en soi. Est-ce qu’il comble nos rêves ? Rien n’est moins sûr mais établir un budget pour bien gérer son compte en banque est tellement fastidieux que beaucoup y renoncent, quitte à être surpris le mois suivant quand ils reçoivent leur relevé de banque. Donc rêver oui mais seulement si on peut se le permettre. Notre société consumériste nous incite à la dépense comme si pour être heureux, il nous fallait hypothéquer notre vie. La publicité est là pour nous dire partez en voyage pas cher, prenez un crédit pour vous offrir ce que vous désirez ou ce que désirent vos enfants.

En Grande-Bretagne, les parents n’hésitent pas à acheter des jouets pour compenser leurs absences. Une étude de l’UNICEF a montré que les enfants britanniques étaient parmi les plus malheureux d’Europe !

Vivre le réel

Si on interroge les Français sur leurs goûts, ils privilégient non pas le shopping ou un voyage exotique mais les promenades dans la nature, une activité artistique ou sportive qui les aide à se réaliser. Mais peut-on vivre mieux avec moins ? Les plaisirs simples et gratuits existent mais faut-il savoir les reconnaître. Pour écarter le surendettement ou les découverts, apprenons à devenir raisonnable et à changer nos comportements. Tant pis pour le regard des autres sur nos biens et nos habitudes, arrêtons de nous croire stigmatisés socialement si nous n’avons pas la dernière voiture ou le vêtement à la mode et portons sur nous-mêmes un regard indulgent. Il y a les accros du shopping, les boulimiques de la dépense et nous en connaissons tous.

La faute à leur enfance rétrécie, le mal-être qu’ils trimballent depuis toujours mais ne pas confondre les accros avec les acheteuses compulsives !

L’argent virtuel

Carte bleue, crédit à la consommation, soldes et achats sur Internet, prélèvements automatiques ou obsolescence programmée des objets, tout tend à nous faire croire qu’avoir, c’est être. Mais il nous faut faire le point quand on sent que cela dérape. Ne reste plus qu’à définir un budget, garder une trace de ses dépenses pour éviter la récidive et déterminer au-delà des dépenses fixes, le « reste à vivre ». Restent les vieilles méthodes, les enveloppes dédiées, la tirelire, le home made, les bonnes affaires, mais ne culpabilisez pas si vous craquez exceptionnellement. Les plaisirs simples pourront retrouver grâce à vos yeux. Et vous développerez votre richesse intérieure sans signes extérieurs de richesse.

N’écoutez plus les sirènes de la consommation ou les haut-parleurs des centres commerciaux et vous irez mieux !

Vicky Sommet

©Slow shopping therapy-V Halfon -Albin Michel-MidetplusSlow shopping thérapie –Valérie Halfon-Éditions Albin Michel

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