L’évolution des données scientifiques au cours des dix dernières années a permis une révision des repères de consommations alimentaires et d’activité. L’Anses¹ vient ainsi d’actualiser ses recommandations nutritionnelles dans le cadre du Programme National Nutrition Santé (PNNS) et nous dit que manger au quotidien :
♦ la consommation renforcée et régulière de légumineuses (lentilles, fèves ou pois chiches) ;la nécessité de privilégier les produits céréaliers les moins raffinés (pains, pâtes et riz complets ou semi-complets) ;
♦ le rôle des huiles végétales riches en acide alpha-linolénique (huiles de colza et de noix) ;
♦ l’intérêt d’une consommation bihebdomadaire de poissons, dont un poisson gras (tel que la sardine, le maquereau, etc.) ;
♦ la consommation renforcée des fruits et légumes, en particulier celle des légumes.
Ce qu’il faut toujours éviter. En revanche, l’Anses souligne que la consommation de boissons sucrées (soda ou jus de fruits) doit être inférieure à un verre par jour. Elle rappelle la nécessité de réduire « considérablement » la consommation de charcuteries (jambon, saucisson, saucisse, pâté…) afin de ne pas dépasser 25 grammes par jour, la consommation de viandes hors volailles (bœuf, porc, agneau…) devant se situer en dessous de 500 grammes par semaine.
Ce qu’il faut limiter. L’Agence rappelle la nécessité de poursuivre les efforts afin de diminuer le niveau de contamination des aliments (arsenic inorganique, acrylamide, plomb) et réitère sa recommandation aux consommateurs de diversifier leur régime alimentaire et les sources d’approvisionnement.
La question des nutriments. À l’exception de quelques rares nutriments, les habitudes de consommation permettent de couvrir les besoins nutritionnels de la quasi-totalité de la population adulte. Le besoin alimentaire en vitamine D fait encore l’objet de nombreux débats scientifiques, en raison notamment de la difficulté à estimer la quantité de vitamine D synthétisée par l’organisme grâce à l’exposition solaire. L’Agence préconise dans ce contexte que soit réalisée une étude évaluant le statut en vitamine D de la population française avant de mettre en place des mesures de gestion adéquates (complémentation personnalisée, exposition solaire, enrichissement des denrées). À noter que certains nutriments, en particulier le sodium et les sucres, constituent toujours des enjeux forts en matière de santé publique associés à des excès de consommation.
En bref, plus de légumineuses, de céréales complètes, de légumes et de fruits…
Marie-Hélène Cossé
¹L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (Anses). En février dernier, elle a rendu un premier avis relatif à la question des repères d’activité physique et de sédentarité.