Des œuvres de Bang Hai Ja, 84 ans, peintre, poétesse et calligraphe coréenne viennent d’être exposées à Paris¹ sous le titre « À la merveille », merveille de la lumière inspiratrice de toute sa vie et toute son œuvre, lumière qu’elle fait émerger de la matière. Sa peinture est vibration, silence, poésie et suscite la sérénité, voire l’émerveillement. Bang aime les lignes verticales qui conduisent à l’élévation de l’âme. Formée dans son pays natal, mais vivant dans une maison ardéchoise depuis 1961, elle appartient à la première génération de peintres abstraits coréens. Elle associe Orient et Occident, pigments naturels sur papier mûrier et couleurs légères qui font parfois penser à Klimt (le doré). La vieille dame à l’apparence fragile a été sélectionnée en vue de réaliser quatre vitraux pour la Salle du Trésor de la cathédrale de Chartres, une chapelle du 13è siècle. Les thèmes choisis -naissance, vie, amour, paix- devraient, selon l’artiste, inciter le visiteur à apporter sa propre lumière. Bang, baptisée en 1975, associe la compassion de Bouddha et l’amour du Christ.
Pierre-Yves Cossé
¹À la Galerie Guillaume, 32 rue de Penthièvre, 75008 Paris, où l’exposition a pris fin le 31 juillet.