À la veille du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, on peut encore s’étonner… D’un côté, on met en avant le mouvement #MeToo, la présence nombreuse de cinéastes féminines aux Césars et plus de chanteuses qui gagnent les concours internationaux et, de l’autre, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes nous dit que le sexisme progresse chez les plus jeunes. Les hommes se sentiraient de plus en plus dominants, alors que les femmes se réfugieraient plus souvent dans les rôles traditionnels. Chez les jeunes de 25 à 34 ans, 58% des filles considèrent qu’une femme doit faire passer sa famille avant sa carrière quand 48% en général estiment qu’elles doivent avoir peu de partenaires sexuels, 63% qu’un homme doit prendre en charge sa famille et 60%, toutes générations confondues, qu’elles doivent être douces et discrètes. Surreprésentation des femmes dans les métiers précaires face aux 35 % des actives qui n’osent pas demander une promotion ou une augmentation. Et plus étonnant encore, 15% des femmes ont déjà redouté, voire renoncé, à s’orienter vers des métiers scientifiques par crainte de ne pas y trouver leur place, mais aussi par peur du harcèlement sexuel pour 18 % d’entre elles, taux qui s’élève à 22% pour les 25-34 ans. L’humour n’a pas de sexe, dixit Sacha Guitry…
« Je conviendrais bien volontiers que les femmes nous sont supérieures… si cela pouvait les dissuader de se prétendre nos égales. »
Vicky Sommet
Rapport publié le 22 Janvier 2024
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