Sa vie s’est arrêtée quand Imad, son fils, a été assassiné le 11 mars 2012 à Toulouse. Mais alors qu’elle était au plus profond de sa douleur, c’est Imad qui est venu la sauver, lui apparaissant par trois fois dans des rêves. Latifa Ibn Ziaten crée le 20 avril 2012 l’association IMAD, pour la jeunesse et la paix, une réponse de fraternité et de paix aux attentats terroristes. Depuis, elle sillonne la France pour rencontrer des jeunes, parler, permettre à chacun de comprendre et de respecter les religions de l’autre sans avoir peur. « Le respect passe par la connaissance. Moins on en a, plus l’ennemi gagne du terrain. » C’est pour cela qu’elle va dans les écoles, les prisons, emmène des enfants de tous horizons, toutes confessions, tous milieux, ensemble, au Maroc, en Israël, en Chine. Pour voir, comprendre, partager. Son bonheur, ce sont ceux qui ne sont pas partis en Syrie après l’avoir rencontrée. Une association lyonnaise, relayée par des députés et sénateurs français, a proposé la candidature de Latifa pour le Prix Nobel de la Paix. Pour toutes les femmes, leurs enfants et que la paix fleurisse dans le monde.
« Mon fils me manque, chaque jour. À chaque vie que je sauve, je le vois. Si chacun peut donner 10% de son temps, on peut sauver la planète. Nous avons besoin d’humanité. »
Anne-Claire Gagnon
Mid&Flandres
Latifa Ibn Ziaten, pour le prix Nobel de la Paix, Apprendre à aimer l’autre différent et semblable. Latifa intervenait aux 10e Journées Émergences à Bruxelles le 8 septembre dernier.