Tandis que nous entrons, selon le calendrier chinois, dans l’année du Coq qui « alliera honnêteté et pragmatisme » nous dit-on, certains ont aperçu des loups aux portes de Paris. « Tu peux sourire charmante Elvire». Pendant ce temps-là, en cuisine, les Suisses s’escriment à trouver des méthodes douces pour occire les homards et parallèlement un jeune lyonnais invente le hamburger d’insectes où là… « on est sur des notes de noisettes ». Au Salon Maison&Objet, « de drôles de p’tites bêtes » ont envahi les stands et bientôt fourmis et papillons vont éclore sans vergogne sur nos canapés et vaisselle. Panthère, python, ocelot, zèbre… descendent dans la jungle des défilés de mode à travers imprimé animal ou fausse fourrure vegan. En Alaska, où l’on s’interroge sur la disparition inquiétante des loutres de mer, baleines à bosse ou ours polaires… désormais en cas de divorce, la garde de Saucisse, votre teckel ou de Duchesse, votre abyssin dépendra du bon vouloir du juge. À propos d’animaux domestiques, l’association Sans croquettes fixes, porte avec bienveillance aliments et soins aux compagnons des sans-abris vivants à Lyon mais aujourd’hui fini les beefsteaks destinés aux félins détenus par les goldenboys des Émirats Arabes dont la possession est maintenant prohibée. Certains chercheurs affirment que les oiseaux ou bien les lucioles sont capables de se faire des cadeaux entre eux, d’autres se divisent pour savoir si les animaux sont susceptibles de rire et donc d’avoir le sens de l’humour. Le mur qui se profile entre Mexique et USA va, aussi, séparer les couples de jaguars, ours noirs, cerfs et chouettes tachetées et les empêcher d’accéder à leurs points de nourriture… pas de quoi non plus les faire sourire.
Christine Fleurot