Ça tousse, ça éternue, ça bouchonne, ça râle… La France n’est jamais dans le peloton de tête des palmarès à la gloire de la qualité de vie et du bonheur (32e rang !). Aujourd’hui, pour être heureux, Il faut paraît-il vivre au Danemark (en particulier à Aarhus). Ce pays base toutes ses relations -tant avec les institutions qu’avec ses voisins- sur la confiance. Cette notion est intégrée dès le plus jeune âge dans l’éducation, dans les cours de récréation, sur les trottoirs où les mamans laissent en toute sérénité leur landau le temps de boire un café et que l’enfant apprenne à lutter quelques minutes contre le froid. Au théâtre, on accroche son manteau fourré au vestiaire à une patère comme à l’école et on le retrouve en sortant. Les Danois sont aussi pionniers dans la lutte contre le gaspillage, ils ont réduit de 25 % en cinq ans leurs déchets alimentaires et ont ouvert des supermarchés spécialisés en vente de produits périmés. Les magazines s’ébaubissent en ce moment sur ce qu’on appelle le « hygge : ce concept de l’être ensemble qui prodigue relaxation, confort et sécurité », secret du bonheur danois, érigé en style de vie. Intérieur minimaliste et cosy, chaussettes et poncho douillets, bougies, lecture, vie sociale active et partagée autour d’une boisson chaude et d’un gâteau maison ou dans un spa, balade dans la nature tels en sont les codes. Entre paquet de Kleenex et boîte d’Actifed, numéro pair ou impair, cadeaux et bûches n’oubliez pas de hygger cette semaine… voire d’acheter d’urgence un billet pour Copenhague.
Christine Fleurot