Moins de seins, moins de fesses, les bouches rétrécissent et les implants sont retirés. On est passé en peu de temps d’actes chirurgicaux qui consistaient à amplifier et augmenter les volumes à une inversion des tendances. Elles font toutes marche arrière et le font savoir ou deviner sur les réseaux sociaux. Malgré le filling pour remplir et souligner, la silhouette callipyge n’attire plus autant d’adeptes. C’est l’émergence de nouveaux canons de beauté, moins de volume, moins de poids, pour retourner aux petits seins et aux petits fessiers. À côté du corps qui s’affine, les visages aussi font leur acte de contrition et diminuent, ici les joues, là le menton et surtout les lèvres se redessinent, plus fines et plus sensuelles. Adieu les becs de canard, vive les lèvres pincées ! Perte totale d’identité, elles suivent les modèles proposés par les influenceuses et plutôt que de soigner un complexe, en viennent à vouloir ressembler à une star du cinéma ou de la chanson. Mais peut-on retourner à l’état antérieur ? C’est possible pour la poitrine, cela l’est moins pour les fesses au risque de toucher à des zones qui rassemblent muscles et nerfs de la jambe. Et cela les oblige à changer de garde-robe, avec un inconvénient, ces messieurs les reconnaitront-elles et seront-elles désirées de la même manière ? Aujourd’hui, les 18-34 ans consomment plus de chirurgie esthétique que les 50-60 ans. Elles vont chez le médecin comme chez le coiffeur ! Le corps serait-il un produit comme un autre ? Je terminerais en douchant les espoirs de certaines qui hésitent encore avant de retirer ce qu’elles se sont fait implanter hier avec cette déclaration du philosophe Gustave Thibon : « Être dans le vent est une ambition de feuille morte ».
Vicky Sommet
