À l’heure des grandes interrogations sur l’avenir de notre planète, l’UNESCO a eu la bonne idée d’organiser la 2nde édition de l’Université de la terre¹ pour vivre en bon terrien et moi je vais féminiser le propos en demandant aux terriennes de défendre leurs solutions pour un monde plus respectueux des femmes.
Les femmes en première ligne
Quelques chiffres : après des catastrophes naturelles, les femmes ont 14% plus de risques de voir leur quotidien impacté. Dans les négociations climatiques comme la COP 26, seules 33% de femmes ont pu se faire entendre alors qu’elles forment 40% de la main d’œuvre agricole à travers le monde. Quelques exemples criants : les violences domestiques et les mariages forcés sont en augmentation suite à des accidents du climat, dans les sociétés arctiques, la cueillette des baies est faite par les femmes or ce sont elles qui apportent la vitamine C nécessaire à la vie dans ces climats extrêmes. En cas d’inondations, elles ne sont pas informées des règles à suivre car elles sortent peu de chez elles, que ce soit lors de l’ouragan Katrina, des cyclones au Bangladesh qui ont tué 5 fois plus de femmes ou lors du tsunami à Sumatra dont 3/4 des victimes étaient des femmes, entravées par leurs vêtements ou ne sachant pas monter aux arbres.
Les femmes auraient leur mot à dire
Elles ont conscience des solutions à apporter mais il faudrait qu’elles soient au moins représentées par 30% de femmes dans les instances étatiques pour être écoutées. Les pays qui éduquent, autonomisent et élisent des femmes, offrent à leurs citoyens les plus hauts niveaux de bien-être telle l’Europe qui compte le plus de femmes Présidentes ou cheffes de gouvernement. Lorsque les femmes réussissent, il en va de même pour tout le monde. Sans parler d’éco-féminisme (l’éco-féminisme dénonce les mécanismes de violence et de domination qui permettent la destruction de la nature et l’oppression des femmes qui seraient une seule et même attitude), seul le bon sens doit triompher, qu’il soit féminin ou masculin, pour accompagner Sénèque « Vivre, ce n’est pas attendre que l’orage passe, c’est apprendre à danser sous la pluie ». Selon Jacques Huybrechts², « Il est de toute façon trop tard pour être pessimiste » et donc aux terriennes de prendre maintenant leur avenir en main !
La parole est libre dans certains pays et ces femmes doivent parler au nom des autres, pour celles qui n’en disposent pas, pas encore ai-je envie de dire, mais qui soutiennent silencieusement celles qui parlent haut et fort dans les réunions officielles. À toutes, je fais cadeau de cette déclaration « L’avenir est la seule chose qui m’intéresse, car je compte bien y passer les prochaines années ».
Vicky Sommet
¹Retranscription YouTube de l’Université de la Terre.
²Fondateur du réseau des Entrepreneurs d’avenir.