Choisir des œufs de poules heureuses est devenu un jeu d’enfant, binaire, 0 ou 1. Désormais choisir un poulet élevé et abattu avec humanité est simple comme une étiquette BEA. Un acte citoyen pour tous !
Des chiffres puis des lettres
Avec l’étiquette BEA¹, vous pouvez désormais acheter en toute pleine et bonne conscience des conditions dans lesquelles votre poulet a été élevé, avant d’être rôti et savouré. Quatre ONG de la protection des animaux ont souhaité, depuis 2019, poursuivre le travail fondateur qui avait été réalisé sur les œufs. C’est le combat d’un éleveur breton pionnier, Pierre Rannou, et de la coalition de la LFDA² et de l’OABA³, qui a permis que soient mentionnées en toutes lettres sur les boites d’abord les conditions de vie des poules, mentions devenues obligatoires en 1999. Grâce aux chiffres, faciles à imprimer sur les œufs, avec 0 pour le bio et 1 pour le plein air, en oubliant les 2 et 3 des poules vivant en milieu concentrationnaire, vous pouvez désormais « faire des omelettes sans casser des poules ! »
Choisir son poulet avec humanité
On peut désormais exiger des poulets bien élevés, peu transportés, abattus avec humanité, sous label de qualité (A, B, C). Si pour ces 3 catégories tous les poulets ont désormais accès à des perchoirs et à des objets à piquer (qu’ils apprécient), à un étourdissement préalable à l’abattage (qui leur garantit de ne pas mourir en pleine conscience de leur souffrance), seules les catégories A et B ont accès au plein air, avec une lumière naturelle dans les bâtiments qui les abritent et une vidéo-surveillance dans les abattoirs, gage d’assurance -qualité des procédures. Enfin, la catégorie A assure une croissance lente aux poulets qui vivent au minimum 81 jours (contre 56 pour la catégorie B) et ne sont transportés que sur des durée courtes.
Loués soient les fermiers bienveillants
À Loué, les fermiers ont devancé ce nouvel engagement bien-être animal, en réduisant depuis des années le temps de transport de leurs poulets jusqu’à l’abattoir (moins d’une heure) et en garantissant, grâce à la narcose gazeuse (une méthode efficace et non stressante), que tous les poulets soient parfaitement et complètement inconscients avant d’être tués. Un confort pour les poulets mais aussi pour tous les salariés des abattoirs travaillant avec Loué, pour qui le passage à cette méthode a été le jour et la nuit. La vidéosurveillance systématique mise en place en atteste chaque jour. D’ailleurs tous les poulets de Loué arborent fièrement l’étiquette A. Cette sérénité du travail bien fait, à chaque étape, par l’éleveur, puis par les salariés de l’abattoir vous permet, en ayant choisi l’étiquette BEA, de pouvoir regarder sans rougir votre assiette.
Comme l’a écrit Jane Goodall « nous sommes ce que nous mangeons ». Alors agissons et soyons des consom’acteurs éclairés, qui privilégient la qualité des fermes et des élevages pour nos tables !
Anne-Claire Gagnon
¹L’étiquetage bien-être animal
²La Fondation droit animal éthique & sciences
³Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs