Après nous avoir donné les clés de notre énergie¹, Natacha Calestrémé est allée au chevet des médecines et des soignants pour comprendre et transmettre leurs approches et donner les clés d’une meilleure santé : celle qui envisage le malade globalement dans toutes ses dimensions en faisant appel à toutes les médecines pour « se donner toutes les chances ».
Ouverture d’esprit des soignants
Ne soyons pas dogmatiques, il n’y a pas de bonnes et de mauvaises médecines, il y a des soignants compétents dans des disciplines diverses et des charlatans à identifier et fuir. L’avenir est clairement à la médecine intégrative² ! L’ouvrage de Natacha Calestrémé est conçu pour celles et ceux qui souffrent, qui accompagnent un proche malade ou qui veulent être en meilleure santé. Elle y interroge Gérard Ostermann, cardiologue et psychothérapeute-analyste, Thierry Janssen, ancien urologue devenu psychothérapeute, Isabelle Mansuy, professeure en épigénétique et Jacques Besson, psychiatre. La douleur est le premier motif de consultation en médecine en France et en Europe. « La douleur aiguë alarme, la douleur chronique désarme », précise Gérard Ostermann qui invite le soignant à comprendre comment fonctionne le cœur, la tête et le corps du patient. « Le soin, c’est être à l’écoute des besoins de l’autre, redoubler d’attention dans l’accompagnement. »
Les trois dimensions de notre santé
Le malade est une personne dont la santé doit être abordée avec trois niveaux de médecine : somatique, psychique et spirituelle, comme l’OMS le recommande depuis 2005 (la médecine chinoise le faisant depuis plusieurs millénaires !). « Oubliée par l’Occident, l’âme est une dimension centrale pour les médecines traditionnelles », précise Jacques Besson. Ces médecines représentent d’ailleurs 80 % des systèmes de soins dans le monde. « L’énergie est au cœur de leur représentation du vivant. »
Une curiosité empathique essentielle
Plutôt que se focaliser sur la maladie, Jacques Besson invite, tout en la prenant en charge, à « chercher dans l’avenir du patient des attracteurs de sens ». Pour Thiery Janssen, il est important « d’écouter les patients, de leur demander s’ils recourent à des thérapies non conventionnelles sans les juger et de les interroger avec une réelle curiosité et ouverture d’esprit sur les bienfaits qu’ils en tirent. » Pour lui, la « médecine idéale serait une médecine intégrative dans laquelle le meilleur des ressources thérapeutiques serait utilisé au service du malade. Une médecine au centre de laquelle le patient serait un acteur responsable et responsabilisé. »
Médecine plurielle pour une meilleure santé globale
L’humanité et la compassion profondes de chaque expert nous permettent, au fil des pages, de se savoir compris, de consulter en même temps l’oncologue et le phytothérapeute, de faire ses séances de radiothérapie et de la méditation de pleine conscience, de profiter pleinement de la nature à chaque moment de répit des traitements lourds et de pouvoir confier ses émotions à un coach, entre deux chimiothérapies. L’accompagnement fait partie du soin, tout comme le rire ou les sourires que la présence d’un chat ou d’un chien apporte au quotidien.
L’ouvrage de Natacha Calestrémé permet de réconcilier l’ensemble des approches thérapeutiques pour s’autoriser à devenir « un acteur/une actrice responsable et responsabilisé de sa santé », prêt, « en changeant de posture, à se remettre dans l’axe du vivant », comme nous y invite Gérard Ostermann.
Anne-Claire Gagnon
Se donner toutes les chances, de Natacha Calestrémé (éditions Albin Michel, 2023).
¹Rayonner d’énergie retrouvée, paru le 17 mars 2022.
²Combinaison coordonnée et ancrée dans la science des traitements conventionnels et des médecines complémentaires. Elle se concentre sur la prévention et le maintien de la santé.