Une expo, un film, un livre, une pièce de théâtre et… une découverte : cinq belles façons de saluer nos mères (et celles que nous sommes…) en cette semaine où le calendrier nous appelle à fêter celles qui devraient l’être… tout au long de l’année.
Une exposition. Si ce n’est déjà fait, courez-y ! Le Musée Marmottan³ propose jusqu’au 3 juillet L’art et l’enfant, chefs-d’œuvre de la peinture française. Une centaine de tableaux provenant de collections particulières et de prestigieux musées français et étrangers (Cézanne, Chardin, Corot, Manet, Monet, Matisse, Renoir, Picasso…) retrace l’évolution du statut de l’enfant du XVe au XXe siècle en passant par le XIXe siècle où la bourgeoisie met en avant la maternité et la tendresse de la mère. À découvrir ou redécouvrir : La leçon de tricot de Millet, La Leçon de Renoir, L’enfant au toton de Chardin et bien d’autres.
Un film. Le dernier Almodovar, présenté en compétition à Cannes, sorti sur nos écrans la semaine dernière, dont l’héroïne Julieta donne son nom au vingtième film du réalisateur espagnol qui filme là trois décennies de la vie d’une mère espagnole de ses 25 à 55 ans. Une femme part à la recherche de sa fille qu’elle n’a pas vue depuis des années et décide de lui écrire ce qu’elle a toujours gardé secret… Belle ode à la maternité, mais aussi à la culpabilité et au mystère qui pousse quelquefois à abandonner ceux qu’on aime en les effaçant de notre vie comme s’ils n’avaient jamais existé… (Voir bande annonce)
Un livre. « Je vais vous raconter ce que vous ne savez pas, ma vie en dehors de vous, mes secrets. » dit Marisa Bruni Tedeschi à ses deux filles¹, Valeria et Carla dans ses mémoires², avant tout l’histoire d’une femme libre et artiste, pianiste concertiste, née à Turin en 1930 d’une mère française et d’un père italien. Mariée à un grand bourgeois italien industriel et collectionneur d’art, elle mène une vie brillante à travers le monde qui ne l’empêche pas de traverser le drame de la mort prématurée de son fils Virginio, en mémoire duquel elle a fondé une fondation. Une grande sincérité dans cette autobiographie qui aborde une vie amoureuse, riche et tumultueuse et évoque avec une grande émotion la douleur de perdre un enfant.
« Mes filles disent souvent que la vie passe sur moi, que je suis superficielle, mais ce n’est pas vrai du tout. J’ai toujours eu un caractère profondément optimiste. J’ai toujours essayé d’avoir la sagesse d’accepter ce qui m’arrivait – accepter : n’est-ce pas le plus difficile ? »
Au théâtre. Réservez votre place pour Momo avec Muriel Robin et François Berléand au Théâtre de Paris à nouveau à l’affiche pour 40 représentations exceptionnelles jusqu’au 2 juillet. Comédie désopilante qui fait exploser les codes de la filiation, la pièce a reçu quatre nominations aux Molière 2016. Un soir, en rentrant chez eux, Monsieur et Madame Prioux découvrent avec stupéfaction qu’un certain Momo s’est installé chez eux, revenu chez ses parents pour leur annoncer son mariage. Or, les Prioux n’ont jamais eu d’enfant…. Et pourtant tout semble prouver que Momo est bien leur fils !
Une découverte. Le fossile d’une femme tenant tendrement son bébé dans les bras datant de plus de 4.000 ans vient d’être exhumé à Taïwan par des archéologues bouleversés par leur découverte ! Le plus ancien témoignage d’amour maternel à ce jour… (Voir vidéo)
Marie-Hélène Cossé
¹Valéria, l’aînée, réalisatrice et actrice, et Carla, mannequin, chanteuse puis première dame.
²Mes chères filles je vais vous raconter de Marisa Bruni Tedeschi, Editions Robert Laffont (mai 2016)
³Marmottan-Claude Monet, 2, rue Louis Boilly, Paris 16e. De 10h à18h du mardi au dimanche. Entrée €11.