À nouveau confinés… sauf que les soirées d’automne sont beaucoup plus longues que celles du printemps et nous avons quatre grands week-ends devant nous. Chaque membre de l’équipe vous confie son petit secret pour rester occupé et se cultiver (ou cultiver) à sa façon. Et vous que faîtes-vous ?
♦ Regarder une série : Le Jeu de la dame (The Queen’s Gambit – 7 épisodes – Netflix)
par Christine Fleurot
Même si vous ne connaissez rien aux échecs, cette mini-série est addictive. C’est le récit du combat solitaire de Beth Harmon, jeune orpheline prodige, face à un monde de compétition verrouillé par les hommes et aussi face à ses propres démons. Décor, stylisme et bande-son des sixties au cordeau et dans le rôle-titre, Anya Taylor-Joy, est tout simplement prodigieuse !
♦ Être radiomonomaniaque
par Marie-Hélène Cossé
Mono parce que c’est uniquement France Inter, maniaque parce que chaque moment est devenu un rituel qui ponctue ma journée de confinée en solo. Tout commence à 8h00 avec le journal de Nicolas Demorand et Léa Salamé. Je prolonge parfois jusqu’à 9h00 pour Augustin Trapenard, mon agrégé chouchou, avec Boomerang, son émission culturelle, pop et piquante. J’avoue… Le Jeu des €1000, en souvenir de mon enfance, mais aussi par attendrissement pour ce tour de France des villages. Enfin, le soir à la soupe, après 20h00, L’heure bleue intello de Laure Adler du lundi au jeudi et, le dimanche, Le masque et la plume de Jérôme Garcin où livres et films sont déchiquetés ou encensés pour mon plus grand plaisir !
♦ Cultiver son jardin
par Marie-Blanche Camps
Moi, je cultive mon jardin. Pas mon jardin intérieur, ça, c’était pendant le premier confinement, et sans effort ! L’année dernière, début novembre (oui, c’était un autre temps…), j’ai planté un chrysanthème dans la plate-bande qui borde ma porte d’entrée, en mémoire des membres de ma famille qui ne sont plus de ce monde. Et, ô surprise, non seulement ce chrysanthème est resté bien fleuri pendant plusieurs mois mais il a surtout prospéré. Aujourd’hui il a presque triplé de volume et m’offre à nouveau ses belles fleurs roses. Du coup, j’en ai replanté un blanc à ses côtés pour lui tenir compagnie.
♦ Regarder par la fenêtre
par Vicky Sommet
Je regarde les autres vivre, les bergers allemands en promenade de santé avec, derrière la laisse, l’humain qui rêve aux arbres, au crissement des feuilles et au parfum des champignons. Celui qui pousse un landau, celui qui pédale vers Montmartre, pensant gravir le Tourmalet, celui avec son panier à la recherche d’une idée de recette d’automne. Le confinement a ceci de bon qu’il met le monde à ma portée derrière les carreaux et je me sens libre.
♦ Lire un pavé : Le crépuscule et l’aube de Ken Follett (Robert Laffont, septembre 2020)
par Agnès Brunel
Tant qu’à être assignée à résidence, autant en profiter pour attaquer un vrai « pavé ». 847 pages devraient vous occuper au moins quelques jours. Cet opus précède « Les Piliers de la Terre » et nous plonge au Xe siècle en pleine invasion de l’Angleterre par les Vikings, décidément très à la mode sur tous les supports (séries, jeux vidéo…). Amour, haine, violence, conquête, tous les ingrédients d’un Ken Follett, à mon goût plus réussi que son dernier ouvrage. À commander chez votre libraire évidemment !
♦ Rire en Suisse : Alex Vizorek à la radio
par Anne-Claire Gagnon
Ma madeleine sans Proust, reconfiné à Cham’ : 3 minutes, café compris, d’humour belge le mardi matin, dans ma cuisine, à 8H55, où Alex Vizorek, sous couvert du Karl Marx Sutra ou de la Papanique, réconcilie femmes & hommes, cathos & mécréants, et fait aimer la Belgique à gorge déployée.
♦ Regarder une série : « Emily in Paris » à voir sur Netflix en VO absolument¹
par Anne-Marie Chust
C’est très, mais très cliché, mais après tout un peu de rêve en ce moment ! C’est sûr on ne voit que les beaux quartiers, mais Paris est filmé sublimement… Sa chambre de bonne est en réalité un beau trois pièces haut de plafond rive gauche. Au départ, Emily, jeune américaine, arrive à Paris pour remettre d’aplomb une boîte de marketing de luxe qui en avait bien besoin (tenue comme elle l’était par des Français…) et comme elle est très douée, elle devient influenceuse.
Les acteurs sont sympas, Emily, incarnée par la très talentueuse Lily Collins (fille de Phil Collins), est toujours tirée à 4 épingles avec vêtements et sacs « couture » griffés, qu’elle change religieusement tous les jours (j’ai adoré !). Si on en veut encore du même producteur, Darren Starr, toutes les saisons de Sex and the City sont sur Canal, c’est autrement plus pointu et féministe, et puis il y a Monsieur Big…
♦ Manger mieux, manger sain : conserves maison
par Michèle Robach
Une bonne occupation pour tromper l’ennui : profiter des marchés qui restent ouverts et en particulier des producteurs locaux à la campagne quand on a la chance de s’y trouver. Là où je suis confinée, le maraîcher vend ses légumes de saison qu’il cultive lui-même et le marchand de cochons les produits de son élevage (jambons, saucisses, boudins, lard, charnu..). Tout est fait maison, traçable et délicieux. Une alliance entre les deux : la potée de choux, simple à réaliser² et qui, une fois mise en bocal et stérilisée, se conserve très bien.
L’équipe de Mid&Plus
¹Ils ont eu le bon goût de demander à des acteurs français de jouer les français !
²RECETTE : Couper le chou en quatre, ôter le trognon et le plonger-le 6-7 min dans l’eau bouillante très légèrement salée , égoutter. Peler les carottes coupées en tronçons. Faire bouillir du charnu (pour 1 chou 500 g de viande) avec un oignon et du laurier pendant au moins 2-3 heures, rajouter les carottes en cours de cuisson. ensuite griller la viande (poêle ou encore mieux feu de bois). Faire revenir à l’huile d’olives lard, saucisses (de Toulouse) dans un faitout avec pas mal d’ail. Tout mélanger (sauf l’oignon) et laisser cuire à feu très doux dans une cocotte pour que les saveurs se mélangent bien. Goûter et éventuellement rectifier l’assaisonnement.
