Femmes, je vous aime

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Derrière chaque homme se cache une femme ! Et la plupart du temps, mères, filles, épouses, nièces ou conseillères, toutes ont eu sur les hommes de pouvoir cette influence discrète mais importante jusqu’à comprendre que, sans elles, ils ne seraient pas devenus ces personnalités que le monde connaît. Deux journalistes politiques leur rendent hommage.

Le petit empereur. Le premier, Napoléon de son nom, avait une mère affectueuse mais avare, fière de son petit à grosse tête mais déçue par le choix de son épouse, Joséphine de Beauharnais, veuve et déjà mère de deux enfants. Letizia se fâche alors avec ce second fils, n’assiste pas au sacre à Notre-Dame de Paris en 1804, mais se réconcilie avec lui quand il dotera sa fratrie de titres, honneurs et beaux mariages. « Pourvou qué ça doure » aurait-elle dit ! Mais ça ne durera pas et quand elle veut rejoindre son grand petit garçon préféré à Sainte-Hélène, ce privilège lui sera refusé et elle ne le revit plus jamais.

Le grand général. Plus près de nous, Charles de Gaulle avait une mère dévouée à la patrie et à l’église. Avec ce modèle devant les yeux, il ne reconnut aux femmes que le droit de faire des enfants. C’est donc de Jeanne qu’il héritera de l’amour de la France. Venu l’embrasser quelques semaines avant son départ pour l’Angleterre, il appellera sur les ondes à poursuivre le combat. Elle saura instinctivement que c’est lui qui l’a prononcé et pleurera de fierté. C’est en 1944, que de Gaulle signera pourtant l’ordonnance qui accorde aux femmes les mêmes droits électoraux qu’aux hommes. Et on le remercie !

Femmes plus qu’épouses. Avec Patrice Duhamel et Jacques Santamaria, on apprend ainsi que les femmes des grands hommes ont été et leur muse et leur bonne fée, mais surtout qu’elles ont toujours eu une influence bienfaisante sur leur moitié. De Maurice Thorez avec sa Jeannette rencontrée à Moscou à René Coty avec sa Germaine, Première Dame aimée des Français qui écriront trois millions de lettres à sa disparition, d’André Malraux, l’homme qui aimait les femmes, Adrienne, Louise, Clara, Josette ou Madeleine, sensibles à sa séduction mais qui ont toutes partagé son destin exceptionnel, à Valéry Giscard d’Estaing avec Anne-Aymone qui l’encouragera à se montrer aux Français en pull, dans le métro ou jouant de l’accordéon.

Ces vingt-six histoires familiales vous éclaireront sur ces hommes qui font partie de notre grande Histoire, de Talleyrand à Mitterrand et de Jean Jaurès à Manuel Valls, vous ferez la connaissance avec ces femmes de l’ombre qui ont influé sur la vie politique française sans avoir l’air d’y toucher.

Vicky Sommet

Jamais sans elles -Patrice Duhamel et Jacques Santamaria- Éditions Plon-19€90

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