Quatre expos jusqu’à l’automne

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Quoi de mieux par un été caniculaire en ville que la fraicheur des musées… Trois Mid vous livrent leurs coups de coeur Expos à Paris.

♦Hommage à Félix Fénéon
par Isabelle Brisson©felix_feneon_dsc1493

Que vos pas vous mènent vite vers Félix Fénéon, presque 300 pour y arriver par l’allée en spirale du musée du quai Branly Jacques Chirac. Un hommage lui est rendu jusqu’au 28 septembre 2019. Il posa la question provocante à l’époque : « Les arts lointains iront-ils au Louvre ? ». FF, comme on l’appelait alors, vivait à travers sa collection qui constituait son vrai portrait, d’après lui. Homme unique, sans équivalent, incroyable, fascinant, divers, insaisissable auquel il était urgent de rendre hommage, estiment Isabelle Cahn et Philippe Peltier, commissaires de l’exposition. Il était aussi, haut en couleurs, anarchiste, sulfureux, découvreur de talents… Fut tour à tour critique d’art, défenseur d’artistes néo impressionnistes comme Seurat, éditeur de revues qui ont fait connaître de nombreux auteurs, journaliste, ironiste et conseiller artistique d’une grande galerie. Son credo : « aimer les œuvres d’art pour qu’elles vivent, les institutions sont des mouroirs ». Et bien sûr, il aimait aussi les femmes, la sienne, Noura et les autres… Rendons-le lui. Des expositions suivront à l’Orangerie et au Moma de New York.

 Félix Fénéon (1861-1944). Les arts lointains – Musée du quai Branly – jusqu’au 29 septembre 2019.
Félix Fénéon (1861-1944). Les temps nouveaux, de Seurat à Matisse – Musée de l’Orangerie du16 octobre 2019 au 27 janvier 2020

♦L’énigme de la préhistoire
par Marie-Blanche Camps
©Préhistoire une énigme moderne - Beaubourg

Les figures de femmes du paléolithique sont au centre de l’exposition du Centre Pompidou. Telle la « Vénus de Lespugue », en ivoire de mammouth, trouvée en 1922 dans la grotte des Rideaux en Haute-Garonne. « C’est une œuvre qui déchire le temps, le plus grand chef d’œuvre de l’art et de l’humanité… » selon les commissaires de l’exposition. Elle date de -23 000 ans et elle a inspiré les artistes comme Pablo Picasso et Alberto Giacometti, qui en possédaient une copie et qui ont revisité dans leur œuvre le thème du mystère de la vie, ou plus récemment, Marguerite Humeau, jeune artiste française basée à Londres, dont l’interprétation chamanique de ses Vénus interpelle le public.

Quand les œuvres modernes de Paul Cézanne et Odilon Redon sont marquées par le temps géologique, celles de Barbara Hepworth ou Henry Moore invitent à chercher les parallèles et les oppositions avec les œuvres paléolithiques. « Ce n’est pas une exposition sur la préhistoire, mais sur les questions sur la préhistoire… ».

Préhistoire : une énigme moderneCentre Pompidou jusqu’au 16 septembre 2019
C’est nouveau ! Au Centre Pompidou, l’audioguide, c’est fini ! Place au podcast, à écouter tranquillement chez soi sur son ordinateur ou pendant la visite de l’exposition sur son téléphone ou sa tablette.

♦Jackie Kennedy, une icône
♦Divine Marylin
par Anne-Marie Chust
©ExposJackie&Marylin

Jackie Kennedy, Marilyn Monroe, deux expositions qui nous donnent à voir des portraits et destins croisés de l’Amérique « sang bleu » et de l’Amérique héritière de la grande dépression. Deux femmes qui ont marqué le cours de l’Histoire, la petite et la grande et ont au moins un point commun : John F. Kennedy. Expositions illustrées de centaines de photos de grands noms de la photographie, notamment pour Marilyn, photos aussi bien privées que publiques, révélant des moments inconnus et des épisodes incroyables de Hollywood à Washington de la vie de ces deux légendes, des moments où elles semblent comblées de bonheur, naturelles, sans fard, et d’autres où le destin les rattrape et où leur regard devient lointain, mystérieux et tragique. Des vies hors normes pour celles qui restent des symboles d’une Amérique où tout semblait encore possible. Deux femmes emblématiques qui restent des symboles de femmes libérées qui ont écrit leur propre histoire. Et si on veut aller plus loin, regardez-les bien, elles se ressemblent, et pas seulement parce qu’elles étaient belles et inspirantes.

Proches l’une de l’autre et à faire le même jour (on peut déjeuner entre les deux au restaurant Glou, 101 rue Vieille du Temple, 75003 Paris)
Jackie, une icône – Galerie Joseph Minimes, 3 rue des Minimes, Paris 3e. Jusqu’au 1er septembre 2019
Diviine Marylin – Galerie Joseph, 116 rue de Turenne, Paris 3e. Jusqu’au 22 septembre 2019

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