Vie locale ou réalité du terrain, Madame la Maire du 5e arrondissement s’occupe de presque tout ce qui concerne ses administrés. Avec deux domaines prioritaires, la Caisse des écoles, douze cuisines pour servir des repas bio mais aussi les crèches, la propreté des rues, la police municipale, l’installation des libraires ou les événements culturels.
Une femme politique, oui et non
Florence Berthout s’intéresse à la chose publique, agit pour faire avancer les dossiers, alors oui elle est une femme politique. Mais si c’est être rivée à un parti, alors elle n’en est pas une. « La Maire est soit la première porte quand on veut régler un problème, soit la dernière quand on a tout essayé avant. » Plus jeune directrice départementale dans une banque pour commencer, déjà une approche du développement local, puis chargée de sa politique de mécénat pour la culture, « Un formidable levier d’émancipation et un acteur majeur du vivre ensemble ». Les hasards de la vie l’ont ensuite amenée à diriger des cabinets ministériels, être Conseillère parlementaire du Premier ministre avant d’intégrer La Villette en tant que Directrice générale.
Une femme privilégiée
Son bureau jouit d’une vue imprenable sur le Panthéon. « Avec un décor luxueux, de la loupe d’orme sur les murs, du mobilier années 40, même si je travaille sept jours sur sept, j’ai la chance de le faire dans cet environnement exceptionnel et je me dois d’être accessible à tout moment dans cette maison du peuple ». Elle s’occupe notamment des personnes les plus fragiles, a créé une épicerie solidaire pour les étudiants en temps de Covid dans un des plus beaux endroits de Paris, rue Soufflot. « Je l’ai fait avec trois bouts de ficelle en montant une association avec des bénévoles, j’ai aussi créé un foyer pour des femmes à la rue qui les accueille chaque soir. Je dis parfois à mes jeunes équipes que je suis à la tête d’une petite start-up ! »
La culture, un bien commun
Florence Berthout accueille à la Mairie les Micro-Folies, une plateforme culturelle de proximité pour promouvoir des expositions ou permettre aux personnes handicapées de se cultiver et préside aussi le Fonds régional d’Art contemporain. « Un maire n’a pas forcément beaucoup de moyens, il ne doit pas hésiter à solliciter ses relations pour trouver des mécènes. Par exemple, nous organisons chaque été les Estivales seniors, des ateliers pluridisciplinaires, art floral, art culinaire, concerts, chorales et ateliers d’écriture, pour des seniors qui ne partent pas en vacances. Je demande à tous ceux que je rencontre, restaurateurs ou musiciens, de me donner deux heures en juillet ou août, pour bénéficier de leurs talents ! »
Les femmes ont un côté plus pratique que leurs homologues masculins, plus dans la mutualisation et le partage. « Il y a une réponse que je ne supporte pas : Ça on ne l’a jamais fait ! Ce qui m’incitera à tout faire pour que l’impossible devienne possible. » En conclusion, pour définir Madame la Maire, le social, la solidarité et la culture sont ses marques de fabrique et c’est ce qui la fait avancer au quotidien.
Vicky Sommet