Maïtena Biraben, invisible moi ? Jamais !

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Femme de l’audiovisuel, combative et déterminée, Maïtena Biraben se lance dans une nouvelle aventure avec inspiration et enthousiasme. Son récent livre nous emporte au cœur de son questionnement de cinquantenaire, alors que Mesdames, un media dont elle est cofondatrice, vient à peine de voir le jour.

La femme invisible 

Un sous-titre surprenant pour qui fait de la télévision depuis une trentaine d’années ! Mais la femme « invisible » c’est la femme ménopausée, ignorée de tous les publicitaires et dont la capacité reproductive est obsolète. Après avoir lutté dans Les Maternelles contre l’assignation au bonheur de la maternité, Maïtena combat l’assignation au malheur de l’après-ménopause. « Non, nous ne sommes pas vieilles et non ce n’est pas la décrépitude absolue ! » Avec énergie et optimisme elle nous livre son cheminement vers la grande liberté retrouvée au départ des enfants et l’authenticité enfin conquise.

« Lorsque nous ne devons plus car nous ne pouvons plus, alors nous SOMMES enfin. »

Mesdames

Maïtena a quitté la télévision, mais l’audio-visuel est son moyen d’expression favori et, avec Alexandra Crucq l’amie de longue date, elle cofonde Mesdames Productions. Le concept est de donner la parole aux 9 millions de femmes, réelles forces vives, l’équivalent de l’Autriche toute entière ou encore de la Hongrie ! Alors Mesdames Production a décidé de créer le nouveau media digital « Mesdames » dans lequel on  parle… des femmes de 45 ans et plus*. On croise Delphine Plisson, Marianne James, Elsa Wolinski et aussi Brigitte Lahaie et Ariane Massenet.  Le discours est positif, intelligent, truculent et on sourit en regardant les archives. C’est un media vivant avec des interviews, des recettes, des témoignages, des enquêtes, des conseils…. Avant la mère, la fille, la sœur, l’épouse, la copine ou la maîtresse, la Femme est le cœur de la préoccupation de Mesdames. Les vidéos parlent de Mesdames en couple, au travail, à la banque et aussi… au lit ! Le contenu sera financé par les marques qui partagent le message et les valeurs.

Maïtena… en quelques phrases

Échanger avec Maïtena c’est beaucoup plus opérant qu’un anti dépresseur, un coach bien musclé, un billet pour les Seychelles ou encore un ticket gagnant à l’euro million. La belle cinquantenaire est positive, convaincante, rafraichissante et fédératrice. Jugez-en vous-même !

La nourriture ?
« Nous sommes ce que nous mangeons ; dans mon petit village, ils mangeaient ce qu’ils cultivaient ; j’ai le souvenir du merveilleux hachis parmentier de Denise. »
Vos recettes sont-elles essentiellement à base de légumes ?
« Je ne suis pas contre la viande même si j’ai réduit ma consommation ; en revanche, il faut manger bio le plus possible et privilégier les légumes de saison. »
« J’ai toujours cuisiné et mes enfants n’ont jamais avalé un petit pot. »
Les hommes ?
« Ils interviendront mais pour le moment, on s’occupe des femmes. »
« Je refuse de dire c’était mieux avant. »
« Nous avons les moyens de parler. »
« À nous de faire vivre un discours positif, joyeux qui ne clive pas en privilégiant le rire et la dérision. »
« J’aime faire société avec les hommes et je préfère avec eux que contre eux ; j’ai besoin qu’ils écoutent et comprennent. »
« Ils viennent d’un monde qu’ils doivent défaire et pour qu’ils en prennent conscience, il faut leur dire. »
Les enfants ?
« Beaucoup choisissent d’être mère, d’autres pas et ça doit rester une liberté. »
« Une femme n’est pas forcément une mère. »
« On peut être heureuse sans enfant, avoir envie de ne pas en avoir et on a le droit de le dire. »
« Nous avons prévu une colonne En Famille dans laquelle nous évoquerons les enfants, les conjoints, les époux, mais l’urgence est de parler de la femme. »
Les réseaux ?
« Ils ont apporté l’horizontalité et ce partage d’expériences entre celles qui savent et les autres abolit le sacro-saint lien vertical. »
« Naturellement on y trouve le pire et une grande vigilance est nécessaire ainsi qu’une limitation de  leur usage en particulier pour les enfants. »
Le sujet des moins jeunes est à la mode, que pensez-vous de « Vieux » le nouveau magazine d’Antoine de Caunes et en quoi votre discours est-il différent ?
« Nous répondons justement l’inverse, nous ne sommes pas vieilles ! »

Maïtena a toujours le sens de la répartie et, pour conclure cet entretien, à la maxime empreinte de sagesse trop résignée à son goût, « Le chien aboie la caravane passe », elle répond malicieusement : « Le chien doit cesser d’aboyer ». Tout un programme !

Brigitte Leprince

*Tiens tiens ça nous rappelle quelque chose… notre credo à la création de Mid&Plus en 2014.

EN SAVOIR PLUS

La femme invisible de Maïtena Biraben (Éditions Grasset, mai 2024)
Mesdames Media
Mesdames Productions

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