Martine, c’est la première qui a applaudit les soignants, le 17 mars, dans ma rue, à la fenêtre en face de la mienne, avec écrit sur sa plaque coach-thérapeute. Plus qu’un métier une vocation qui s’est révélée au fil de son parcours.
Ses classes dans le service public
Entrée dans la vie active à 16 ans, au décès de ses parents, pour élever son petit frère, Martine Payot-Surma a vite compris en trois petites semaines de stage dans une chocolaterie, qu’il valait mieux faire des études (tout en travaillant) que rester petite main toute sa vie. En 28 ans au service des collectivités locales, en ayant eu jusqu’à 400 salariés sous sa responsabilité comme Directrice Générale des Services, Martine s’est vite autorisée à pouvoir devenir cadre, à une époque où tous ses patrons étaient des hommes. Sauf qu’en bonne McGyver, elle savait enlever ses chaussures à talons, le temps de remplacer une ampoule au plafond, sans attendre que l’autorisation administrative le permette !
Coacheuse dans l’âme
À force d’être rebelle et de subir le poids des systèmes, elle a décidé de créer son entreprise de formation en management et conseil, forte de formations en PNL, analyse transactionnelle qu’elle avait suivies. Jusqu’au jour où elle a admis de reconnaître d’abord la coach qui sommeillait en elle, en 2007 puis en 2010 d’oser franchir le pas d’assumer d’être thérapeute, se ré-engageant dans une formation nouvelle. En 2015, pour partager avec encore plus d’entrepreneuses, elle publie avec Isabelle Deprez, Atteignez votre NirNana professionnel, une invitation pour les femmes à se réaliser pleinement.
Trois conseils faciles
♦ Ne jamais rester seule : « Être bien entourée, encouragée, par une marraine par exemple, avec le mentorat entrepreneurial, cela fonctionne bien, surtout entre femmes de métiers différents. 80% des femmes qui ne réussissent pas à 3 ans ne sont pas soutenues par leur entourage, leur environnement. Travailler en portage salarial apporte beaucoup d’atouts – on est déchargée des tâches administratives et comptables – de même qu’être en lien avec les nombreuses associations de femmes comme Little Big Women (prolongement d’Initatives Plurielles) à Lille par exemple. »
♦ Être au clair avec l’argent : Savoir comprendre que les femmes et les hommes n’ont souvent pas le même rapport à l’argent, « un carburant pour nous, un moteur pour eux ». Le cadeau de son mentor, Roland Bréchot, est une phrase fondatrice qu’elle transmet régulièrement : « Vous n’avez rien à vendre, vous rendez service, moyennant une juste rémunération qui est le prix du marché, à quelqu’un (personne ou organisme) qui en a besoin (ou envie). »
♦ Super woman, sors de ce corps : Savoir gérer sa charge mentale passe par la délégation, celle du ménage à une autre personne, à qui on fournit un travail, ne culpabilisons pas au contraire, et déléguer aussi à la famille, pour répartir la charge mentale (tout en éduquant la jeune génération au partage des tâches), sans vouloir être sur tous les fronts.
Martine est la preuve vivante qu’on peut être entrepreneure, jouer du saxo, faire du théâtre, accueillir des groupes de rock chez soi et s’occuper de sa famille et sa maison. L’important pour toute entrepreneure c’est d’oser, d’avoir confiance en soi et se faire accompagner si nécessaire pour y parvenir, afin de rayonner pleinement, parce que… nous le valons toutes !
Anne-Claire Gagnon
Le portage salarial par Martine Payot-Surma
LittleBigWomen
Consultez : trouvez vos premières missions de Catherine Pompéï et Roland Bréchot