Tout le monde s’y met : jeunes, quadras ou retraités. La généalogie a le vent en poupe. La raison ? La révolution Internet. Et pourtant rien ne remplace le travail d’un(e) généalogiste.
Que trouve-t-on en ligne ?
♦Les archives de l’état civil : dans la plupart des régions il suffit d’aller sur le site des archives départementales, pour les trouver ainsi qu’un certain nombre d’autres documents.
♦Des sites de généalogie qui offrent la possibilité de construire son arbre et de le comparer à celui d’autres personnes. Cela permet des progrès rapides. Une seule règle: partager vos données afin que d’autres puissent, à leur tour, bénéficier de votre travail comme vous avez bénéficié du leur.
♦De nombreuses pages Facebook ou Twitter et des blogs dédiés à la généalogie.
Si vous avez une idée de l’identité de vos grand-parents ou arrière-grands-parents, il devient assez facile de construire un arbre généalogique remontant sur cinq ou six générations. Internet permet d’échanger avec de nouvelles personnes et, parfois, de retrouver cousins ou cousines et même quelques secrets de famille… Pour ma part, j’ai retrouvé une bonne quinzaine de cousins à Nantes.
Les principaux site de généalogie où construire son arbre et le partager
Généanet : le plus ancien. Bourré de rubriques intéressantes. Formule de base gratuite.
Filae : axé sur le XIXe siècle. Payant.
Hérédis : logiciel de généalogie qui offre un partage de données pour ses abonnés. Payant.
Family search : le site des Mormons, pour les archives anglophones.
Que penser des tests ADN ?
La pub pour ces tests fleurit sur le net. Des laboratoires déterminent les origines d’une personne en comparant son ADN à celui de populations de référence. Ils mettent en contact les personnes ayant des ADN communs. Les résultats ne semblent pas fiables à 100 % : par exemple, contrairement à ce que beaucoup pensent, l’origine géographique n’est pas dans l’ADN mais la sensibilité à une maladie d’un groupe de population donné l’est et l’on peut être sensible à la même maladie sans venir de cette zone.
Ces tests qui coûtent une centaine d’euros sont interdits en France (amende €3 750) pour de bonnes raisons : les laboratoires conservent vos données, les réutilisent à votre insu et peuvent même les revendre (on ne sait pas à qui). Attention aussi aux surprises : que ferez-vous si vous apprenez que ce vieil ami de votre famille est votre père ?
Pourquoi alors recourir à un(e) généalogiste ?
♦Le travail en ligne est parfois imprécis : s’ils partagent leurs données de nombreux contributeurs ne donnent pas leurs sources. Or toute information doit être vérifiée pour être valide. Il peut y avoir plusieurs Jean Martin dans le même village à la même époque par exemple. Il est aussi plus difficile de remonter au delà du XVIIIe siècle.
♦Se cantonner à l’état civil ou aux tests ADN ne vous dira presque rien de l’histoire de votre famille si ce n’est les changements de lieu de résidence. Si vous voulez en savoir plus, il va falloir s’intéresser à de nombreuses archives qui ne sont pas en ligne et c’est là que le ou la généalogiste peut vous aider. La généalogie se mêle alors à l’histoire locale ou nationale et c’est passionnant.
♦Certains événements ont des répercussions psychologiques sur plusieurs générations. Si lors d’un travail avec un(e) psychologue vous devez vérifier des données concernant vos ancêtres, un(e) généalogiste peut vous aider.
Sans oublier le manque de temps…
Isabelle Haynes
Son site
Comme beaucoup, j’ai commencé à construire mon arbre généalogique car je me demandais d’où je venais. La généalogie est vite devenue une passion tant et si bien que, fraîchement diplômée de l’Université de Nîmes, j’ai décidé d’exercer ce métier et d’ouvrir mon cabinet. Vous pouvez me joindre sur isa.h@aufildesgenerations.com