L’art de la danse n’échappe pas au développement du numérique. Deux créations bluffantes, dont les vidéos ci-dessous donnent des extraits, démontrent comment aujourd’hui le langage du numérique et celui du corps font bon ménage en toute harmonie et esthétisme.
Mourad Merzouki, biberonné aux arts martiaux et circassiens, puis à la culture hip-hop, a été ainsi emmené tranquillement vers le monde de la danse. Il est l’un des premiers à avoir permis à cette nouvelle expression artistique urbaine de passer de la rue à la scène. Aujourd’hui, directeur du Centre chorégraphique national de Créteil, ce jeune artiste présente son dernier spectacle Pixel, rencontre magique entre danse hip-hop et créations numériques signées Adrien Mondot et Claire Bardainne. « Par le biais de projections lumineuses qui accompagnent les mouvements des danseurs, l’objectif est de trouver le subtil équilibre entre réel et virtuel, énergie et poésie, fiction et prouesse technique pour créer un spectacle à la croisée des arts ». Fluidité des corps versus contraintes de la vidéo, on imagine le travail fabuleux de précision de cette troupe toute en énergie et mouvement. Un voyage aux frontières du réel. Programmation France www.ccncreteil.com/actualites_tournees/tournees.cfm
Lesia Trubat, jeune diplômée d’ELISAVA, l’École Supérieure de Design et d’Ingénierie de Barcelone, fascinée par le monde de la danse, a conçu les E-traces, chaussons connectés à une application via des petits capteurs intégrés. Chaque mouvement, pression et impact du pied de la danseuse sont transformés en coups de pinceau colorés sur l’écran de son Smartphone. Cette application a deux vocations : celle d’outil d’apprentissage (la chorégraphie peut être analysée, comparée, corrigée) et celle graphique (les mouvements du corps sont traduits comme de la calligraphie). Entrechats et arabesques au son de Crystallize, création de de la jeune violoniste performeuse hip-hop Lindsey Stirling. http://www.lesiatrubat.com/
Christine Fleurot
