Yaël Hirsch, la culture dans tous ses états

0

Sciences sociales, littérature, mathématiques, des formations qui ont conduit Yaël à Hypokhâgne, Sciences Po, des études aux USA et, au retour, une thèse en philosophie politique et un master à la Sorbonne en littérature comparée. La voilà prête pour la grande aventure, un site consacré à la culture, toute la culture !

Des précurseurs

Avec ses deux frères, bien avant FaceBook et les réseaux sociaux, ils montent leur propre boîte « En3mots » et écrivent en résumant l’actualité pour les étudiants et les jeunes professionnels qui ne lisaient pas la presse quotidienne. Aujourd’hui, ils gèrent le site, l’aspect et les contenus économiques et elle s’occupe des autres contenus. Avec 60 000 adresses mais avec la concurrence des autres médias en ligne, l’intérêt des lecteurs s’est émoussé. Un passage par la communication et très vite la culture a pris le dessus avec le site « La boîte à sorties », un nom difficile à retenir. « Tout le monde l’appelait la boîte à outils alors on s’est dit que Toute la culture serait plus facile à mémoriser. »

Le reflet de notre société

Une rubrique manga, un article sur l’Opéra ou le Hip-Hop, tous les arts sont présents dans ce magazine, avec « Une volonté de comprendre la société dans laquelle on vit, par la culture. Nous ne sommes pas politisés mais nous sommes des militants et les questions sur la mémoire nous intéressent, on établit des dossiers sur des thèmes comme le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, le féminisme, la culture in et post-covid, ou encore, chaque année, le 1er décembre, nous sortons un dossier sur la lutte contre le sida. Autre exemple, la même année plusieurs films sont sortis sur le handicap, après Intouchables, et je me disais que ce n’était pas un hasard, la culture reflète les changements de société. Nous sommes reconnus par nos pairs comme un média et nous avons reçu le label officiel de média d’information politique et général ».

Une équipe qui gagne

Les auteurs ont tous les âges, de la génération Mid&Plus, en passant par des jeunes de 18 ans et avec sa rédactrice en chef, Docteur en Histoire, Amélie Blaustein-Niddam, elles se sont partagées les rubriques, Yaël, livres et expos et Amélie, théâtre, danse et performances. Tous ne viennent pas nécessairement du monde de la culture mais sont des bénévoles convaincus. « C’est une sédimentation de gens qui arrivent au fur et à mesure, des journalistes dont le violon d’Ingres est la culture comme un psychanalyste qui consulte le jour mais qui tous les soirs est au théâtre ou un neurologue qui écrit merveilleusement bien sur des essais et des concerts nous a rejoint depuis trois ans. »

Les rencontres sont le point fort de sa vocation. « Parmi mes beaux souvenirs, j’ai pris le café chez Jorge Semprun et au dîner de fin d’études de Sciences Po, j’étais assise à côté de Simone Veil, très stressée et très impressionnée. Ou encore la chanteuse Cyndi Lauper qui m’a raconté toute sa vie en me tombant dans les bras ou ArthurH lors d’un échange sur la littérature qui m’a enthousiasmée. Ce qui m’intéresse le plus, c’est de voir les dessous de la culture, les coulisses d’un journal, l’organisation d’un festival, comme lorsque j’anime les Rencontres de la culture populaire à Bordeaux ».

À André Malraux, le mot de la fin « La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert » et Yaël, la directrice de publication, a tout d’une conquérante !

Vicky Sommet

Toute la culture

L'article vous a plu ? Partagez le :

Les commentaires sont fermés.