Côté paternel, j’ai un cousin qui hante les archives départementales, côté maternel, j’ai une cousine qui écrit sur nos ancêtres. Qu’est-ce qui motive ces chercheurs de racines et qui font pousser de manière vertigineuse des arbres aux ramifications nombreuses ? Un sujet touffu à débroussailler d’urgence !
S’interroger sur ses aïeux
Plus qu’un passetemps, cette activité de généalogiste amateur suscite de l’énergie, de la conviction, de l’engagement et un petit peu de chance. Si autrefois, il fallait parcourir la France, département par département, se plonger dans de vieux documents ou grimoires dans les mairies, églises ou cabinets de notaires, aujourd’hui la tâche est plus aisée, Internet a réponse à tout ou presque. Et surtout, les informations mises en ligne vous permettent de franchir les frontières en un clic, les continents en deux clics, ce qui est mon cas et celui de beaucoup d’autres. Nos ancêtres pour des raisons économiques, religieuses ou politiques ont souvent dû émigrer, s’exiler et se réinstaller ailleurs sans toujours laisser de traces derrière eux. J’ai pour ma part un pied en Europe, Autriche et Hongrie, un pied en Asie/Europe, Arménie et Turquie. Bref je suis une citoyenne du monde.
Planter son arbre généalogique
De quoi satisfaire sa curiosité et s’amuser tel un détective à pister celui ou celle qui vous a précédée, le tout commence par trier ses vieux papiers et à décortiquer les livrets de famille. La quête de votre identité peut commencer aussi par interroger les générations précédentes, une manière de revivre ensemble des pans de votre histoire familiale souvent méconnue. Avec, dès les années 70, le développement de la psychogénéalogie qui pointe du doigt les répétitions observées dans la famille. Puis, on a vu fleurir les sites riches de bases de données qui font le travail de recherche pour vous et enfin, les recherches ADN onéreuses mais surtout interdites en France et qui font appel à des sociétés étrangères. Des amendements récents ont été déposés pour que la loi change.
Une réponse à notre individualisme ?
La pandémie mondiale nous a tous incités soit à nous refermer sur nous-mêmes, soit au contraire à nous tourner vers l’autre car il nous a manqué pendant ce temps de repli sur soi. Alors si je ne regarde pas devant moi, peut-être est-ce le moment de regarder derrière moi. Pour mieux comprendre qui je suis, pour mieux appréhender le profil de ceux qui m’ont précédée. Pour Claude Lévi-Strauss « Chercher ses racines, c’est, au fond, se chercher soi-même ». Et si tout d’un coup, apparaissent des visages inconnus, des photos sépia ou des secrets de famille éventés, n’allez pas vous imaginer que vous descendez en ligne directe d’une famille royale, d’un valeureux guerrier ou d’un artiste reconnu qui expliquerait votre petit don pour la peinture ou le dessin ! Vous êtes vous-même sur une branche de l’arbre et vous laisserez devant vous des petits bourgeons qui vont grandir et se multiplier. Une manière de laisser une trace de votre passage sur terre.
Vicky Sommet
Salon virtuel de la généalogie du 26 septembre au 3 octobre
La Fédération française de généalogie donne rendez-vous à tous les passionnés de généalogie pour parler de l’histoire de leur famille, échanger leurs expériences, s’informer sur des méthodes de recherches, montrer leur savoir faire, découvrir de nouvelles ressources. Les visiteurs pourront accéder 24h/24h aux conférences mises en ligne et aux documents présentés par les exposants et se mettre en relation avec eux en leur laissant un message. Des visioconférences pourront être programmées pour répondre aux demandes. Au delà de cette semaine, le portail restera ouvert et devient La Maison de la Généalogie®, le portail où seront regroupés tous les acteurs de la généalogie. Gene@Event2020
