Au tapis

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Qui n’a pas rêvé de maîtriser son voleur de portable façon Serena Williams ( « Écoute toujours ton instinct de super-héros ») ou neutraliser sur Ippon* un goujat à la machine à café ? Un coup d’œil du côté des dojos et des salles de sport révèle qu’aujourd’hui les petites filles enfilent volontiers un kimono plutôt qu’un tutu et que les femmes n’hésitent plus à monter sur un ring. Le cinéma a été certainement moteur du développement des arts martiaux au féminin car, si plastique, perfidie et armes fatales restent imperturbablement la panoplie des James Bond Girls, les scènes chorégraphiées des films de Tarantino ou asiatiques (Tigre et Dragon, Grand Master…) ont dû en inspirer plus d’une. Sachez cependant que, dès 1900, la féministe anglaise Édith Garrud avait déjà constitué son équipe de bodyguards baptisée Jiu-jitsuffragettes pour affronter des détracteurs violents.
Autre univers, plus feutré certes, mais après tout pas si éloigné au niveau de la sémantique puisqu’on y parle de faire « chuter son adversaire », de « coup de Bath » ou de « knock-out »…, le bridge. Là encore, et contrairement à toute idée reçue, l’accès aux tables de tournoi n’est pas toujours simple pour les femmes.
Cette semaine, Mid&Plus vous invite dans les vestiaires de ces deux disciplines, physique et cérébrale. Prise de décision, anticipation, stratégie, communication, gestion du stress, lien… autant d’atouts pour notre vie personnelle ou professionnelle.

Christine Fleurot

*Ippon : littéralement « un point entier », score le plus élevé qu’un combattant puisse obtenir lors d’une compétition d’arts martiaux japonais comme le judo, le karaté ou le Ju-jitsu. Le combat cesse dès qu’un ippon est marqué par l’un des deux adversaires.

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