L’exposition temporaire de l’Hôtel Salé associe à Picasso, jusqu’au 25 août, l’une des autres figures les plus novatrices du XXe siècle : Alexander Calder. Deux hommes puissants, qui ont tous deux réinventé entièrement la façon d’appréhender des grands thèmes artistiques. L’exposition présente environ 120 oeuvres permettant d’étudier, dans une perspective élargie, comment ces deux artistes, chacun à leur manière, ont traité cette question du vide et défié le mouvement des masses. Ils ont tous les deux « dessiné » dans l’espace, et « sculpté » le vide. Calder et ses assemblages de formes animées par le mouvement de l’air et les ombres de ses constructions linéaires devant des murs blancs. Picasso et ses sculptures contorsionnistes, son art du métal soudé et sa projection dans le vide. Les deux artistes dialoguent entre eux pour notre plus grand bonheur dans une mise en scène d’installations plus spectaculaires les unes que les autres : la tête pourrait vous tourner et celle de vos enfants aussi… Il était temps que Calder s’invite chez Picasso !
Anne-Marie Chust
L’Hôtel Salé qui abrite le Musée Picasso, un des plus beaux hôtels particuliers baroques du Marais, mérite une déambulation dans son nouvel intérieur, entièrement rénové et agrandi, qui permet d’admirer près de 400 œuvres de l’artiste, en suivant un parcours chronologique et thématique.
Le Musée Cognacq-Jay 8 rue d’Elzévir 75003 Paris, superbe hôtel particulier dans le même quartier vaut aussi le détour.
Où se restaurer simplement dans le quartier : Le Sévigné 15 rue du Parc Royal 75003 Paris – Cuisine traditionnelle française, L’Institut Suédois, 11 rue Payenne 75003 Paris – La Suède au cœur de Paris.
« La forme, le fond, la forme, le fond… qu’est-ce que c’est la forme ? Qu’est-ce que c’est le fond ? Ce qui fait le fond de la fraise des bois, c’est le pépin et le pépin de la fraise des bois, il est à la surface de la fraise. Alors, où il est le fond de la fraise des bois ? Où elle est sa forme ? » Pablo Picasso