Une première d’une reprise à Paris en présence, de son auteur en son théâtre ? Même pas un rêve de provinciale ! Dieu et sa fidèle assistante La Providence avaient tout bien manigancé en m’installant comme une princesse au rang E. « Le Visiteur » est une pièce jubilatoire, magnifiquement servie par les répliques et le rythme propre à Éric-Emmanuel Schmitt, ainsi que par des comédiens tous remarquables. Moi qui aimerais bien dire à Freud le mal que je pense du mâle qu’il fut, avec son ignorance sexuelle et ses croyances limitantes* qui ont plombé la vie des femmes pendant plusieurs générations, j’avoue qu’incarné ainsi par Sam Karmann on lui donnerait le bon Dieu sans confession. Et on est ravi que justement il le confesse. Enfin, si son Visiteur est bien celui qu’il dit, Dieu en personne, incarné de façon jubilatoire par Franck Desmedt… diablement séduisant. Allez-y pour le bonheur communicatif de communier avec vos semblables ravis !
Anne-Claire Gagnon
*Les erreurs de Freud sur la sexualité d’Yves Dalpé.
« Le Visiteur » Théâtre Rive-Gauche, jusqu’au 17 décembre.
