« L’élégance, c’est quand l’intérieur est aussi beau que l’extérieur » disait Coco Chanel. Le Littré, quant à lui, parle d’« une distinction dans le langage et le style qui, sans affectation ni recherche, résulte de la justesse et de l’agrément ». Pour Christophe Bourseiller¹, chroniqueur éclairé le week-end sur France Inter –celui qui m’inspire ce billet- l’élégance véritable est celle de la révolte, « une élégance subversive dans un monde laid dominé par les fast food, les centres commerciaux, le tuning ». Mais finalement, au fond, chacun d’entre nous n’a-t-il pas sa propre définition de l’élégance dans une époque semblant, tout du moins en apparence, en manquer singulièrement ? L’élégance n’est pas que l’art de ne pas commettre une faute de goût dans notre look ou les mélanges subtils de nos tenues. Elle se cache aussi dans nos exigences, nos silences, nos révoltes et, en cherchant bien, dans toute une kyrielle de petits gestes bienveillants et improbables à notre portée. L’élégance, n’est-elle pas finalement ce qui nous distingue des autres ?
« Le luxe est une affaire d’argent, l’élégance est une question d’éducation. » Sacha Guitry
Marie-Hélène Cossé
¹La chronique de Christophe Bourseiller dans Ce monde me rend fou, samedi et dimanche à 8h50 sur France Inter.