Une étude de l’Insee¹ qui vient de paraître sur la mobilité sociale montre que, si elle n’évolue guère chez les hommes, en revanche les femmes les rattrapent à grande vitesse ! C’est même impressionnant ! Portant sur plusieurs générations, l’étude montre que les femmes connaissent une mobilité ascendante par rapport à leur mère² : c’était le cas de 17% d’entre elles en 1977 et ce pourcentage grimpe à 40% d’entre elles en 2015. Cette situation de promotion sociale s’est accrue pour toutes les catégories de salariées et dans une proportion bien plus prononcée que chez les hommes. « Une partie de la mobilité sociale des femmes par rapport à leur mère est directement liée à l’évolution intergénérationnelle de leurs professions », précise l’Insee. Concrètement, on retrouve des grands changements de société : l’exode rural, le déclin de l’emploi industriel, la hausse des services… Il reste malgré tout du chemin à parcourir pour que les différences de profils de mobilité entre les hommes et les femmes s’effacent complétement. L’étude montre notamment que parvenir à se maintenir en haut de l’échelle sociale reste toujours plus difficile pour les femmes. Mais globalement, c’est plutôt encourageant de constater que la société française n’est pas du tout socialement immobile et que la mobilité sociale des femmes s’est à ce point accélérée. Nous sommes de plus en plus nombreuses à connaître une ascension sociale en comparaison avec nos mères. Il ne reste plus qu’à espérer que le mouvement va continuer de s’accélérer pour nos filles et nos petites-filles !
Michèle Robach
¹La mobilité sociale en France de 1977 à 2015 (18/04/2023).
²Les catégories salariées sont hiérarchisées en quatre catégories: ouvriers et employés non qualifiés, ouvriers et employés qualifiés, professions intermédiaires, cadres et professions intellectuelles supérieures. Un mouvement ascendant signifie donc que des mères aux filles, on est passé par exemple, des employés et ouvriers non qualifiés à une des trois autres catégories.
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